APPEL DES FEMMES FRANCOPHONES
Paris, le 20 mars 2013
Nous, Femmes francophones, réunies à Paris en ce 20 mars 2013, journée internationale de la Francophonie, à l’invitation de Mme Yamina Benguigui, Ministre déléguée auprès du Ministre des affaires étrangères chargée de la francophonie, révoltées par la persistance de violations graves et massives des droits des femmes et des filles, nous mobilisons pour cet appel : Nous demandons au Secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf, et à l’ensemble des acteurs de la francophonie de porter une attention constante à l’égalité des droits entre les hommes et les femmes et de renforcer la promotion des droits des femmes dans leurs programmes et leurs activités ; Nous appelons nos Chefs d’Etat et de gouvernement à prendre toute mesure pour que le principe universel des droits des femmes tel que défini par la Charte des Nations unies, par la déclaration universelle de droits de l’homme et par les valeurs que défend la Francophonie trouve au quotidien sa pleine mise en œuvre ; Nous appelons à la révision, à la modification ou à l’abolition de toutes les lois, réglementations, politiques, pratiques et coutumes qui sont discriminatoires envers les femmes ; Nous réaffirmons que la violence envers les femmes et les filles est une forme de discrimination qui touche toutes les sociétés et qu’elle est un obstacle essentiel aux droits fondamentaux des femmes. Ces violences doivent être combattues par tous, sans distinction de traditions, de coutumes ou de religions et ne doivent pas rester impunies. Nous saluons l’adoption du plan d’action francophone sur les violences faites aux femmes et aux filles, adopté le 4 mars dernier, et nous appelons à sa mise en œuvre sans délai ; Nous nous engageons à transmettre aux jeunes générations, au travers de l’éducation, les valeurs de la Francophonie, dans une approche d’égalité hommes femmes, afin de changer les mentalités et de combattre les stéréotypes de genre ; Nous demandons que la pleine égalité des femmes dans les sociétés se reflète aussi dans l’égal accès à l’éducation, du primaire à l’enseignement supérieur ; Nous affirmons que le rôle des femmes dans le développement économique de nos pays doit être pleinement reconnu et favorisé, pour assurer leur pleine autonomie et apporter leur capacité créatrice à l’avancement de nos sociétés ; Nous demandons aux Chefs d’Etat et de gouvernement francophones de se saisir de ce sujet lors du XVème Sommet de la Francophonie, qui se tiendra à Dakar en 2014. Nous nous engageons à créer un réseau solidaire des femmes francophones et demandons à l’OIF d’accompagner son développement ; La participation, sur un pied d'égalité, des femmes et des hommes à tous les domaines de la vie économique, politique et publique conditionne les aspirations à la démocratie et au développement durable, pour lesquelles nous continuerons de combattre.