[E-CONGRÈS] Les e-JFIC-CAT 2021 sont lancées !
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Lorsqu’on clame que l’égalité homme-femme est atteinte, je me dis qu’il y a énormément d’éducation à faire dans toutes les sphères et tous les domaines. Ces statistiques sur la santé cardiaque des femmes datent de 2018.#Statistiques #santécardiaque #femmes pic.twitter.com/SbrMitV3hV
— Jocelyne Robert (@JocelyneRobert) May 31, 2021
La cardiogynécologie : une discipline émergente
La cardiogynécologie est née d’une prise de conscience des spécificités féminines du risque cardiovasculaire. Les facteurs de risque hormonaux jouant un rôle important dans les problèmes cardiaques féminins, le gynécologue est désormais reconnu comme un acteur clé dans le dépistage cardiovasculaire. En partageant leurs connaissances, cardiologues et gynécologues développent un nouveau champ de recherche et d’action pour identifier de nouveaux facteurs de risque cardiaque chez les femmes. Née aux Etats-Unis à la fin des années 1990, la cardiogynécologie rattrape son retard en France depuis une dizaine d’années.Facteurs de risque émergeants
La cardiogynécolgie a ainsi permis d'identifier plusieurs facteurs de risque qui menacent le bon fonctionnement du cœur des femmes : la contraception avec œstrogène de synthèse ; les grossesses tardives ; les techniques de PMA (procréation médicalement assistée) ; l'endométriose ; les valvulopathies et les cardiomyopathies méconnues, qui se développent notamment chez les femmes algériennes et africaines ; les maladies inflammatoires chroniques, qui touchent davantage les femmes.

Alerte à la cinquantaine
Les maladies cardiovasculaires restent rares chez les femmes avant la ménopause, qui survient entre 50 et 51 ans en moyenne chez les Françaises. Avant ces bouleversements hormonaux, les oestrogènes agissent comme une protection naturelle. Puis le risque d’accident cardiaque s’envole dans les cinq ans qui suivent l’arrêt des règles, rattrapant celui des hommes entre 55 et 60 ans. De plus, une femme prend en moyenne deux kilos après la fin de ses règles, et celles qui réagissent en enchaînant les régimes sont davantage à risque de mourir d'une pathologie cardiovasculaire, selon une étude présentée en 2016 au Congrès de l’American Heart Association.Les femmes plus sensibles aux facteurs de risque traditionnels ?
Les femmes restent exposées aux mêmes facteurs de risque que les hommes : le tabagisme, la sédentarité, le diabète, l’obésité, le stress, l’hypertension artérielle... En vivant au même rythme que les hommes, elles ont adopté un mode de vie similaire, avec les mêmes travers, mais pas toujours les mêmes conséquences. Le tabagisme, par exemple, a un effet plus grave sur la santé cardiaque des femmes : le risque de souffrir chez les femmes qui fument est 25% plus élevé que chez les hommes. Or le nombre de femmes qui fument a augmenté considérablement au cours des dernières années.De nouveaux exemples viennent sans cesse étayer la vulnérabilité féminine face au risque cardiaque. Citons l’obésité et un régime riche en sel, qui sont deux facteurs de maladies cardiaques : les femmes y seraient plus sensibles que les hommes, selon une récente étude de l'université d'Augusta, aux États-Unis. Ou encore la graisse viscérale autour du cœur, qui double le risque d’insuffisance cardiaque chez les femmes, alors qu'elle n'augmente le risque "que" de moitié pour les hommes.
Plus les femmes de 50 à 79 ans sont sédentaires pendant la journée, plus leur risque d’être hospitalisées pour insuffisance cardiaque est élevé
— Agir pour le Coeur des Femmes (@ACF_WCHF) January 4, 2021
Comme disent les américains, « sitting is the new smoking »
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D’autres symptômes que les hommes
Demandez à une femme de mimer une crise cardiaque et il est fort probable qu'elle porte les mains à la poitrine, feignant une douleur aiguë au niveau du coeur qui irradie dans le bras et la mâchoire. Or chez les femmes, l'infarctus peut rester indolore et répondre à des signes bien différents de ceux ressentis par les hommes. La douleur est souvent décrite comme une pression ou une sensation de tiraillement, et non pas nécessairement comme la douleur "poignardante" souvent décrite par les hommes. Le rayonnement de la douleur vers diverses parties du corps (généralement vers le bras gauche) est souvent absent chez les femmes.

A cela viennent s'ajouter sensation d’épuisement, essoufflement à l’effort, nausées vomissements, douleurs entre les épaules ou dans les seins, réveils nocturnes, fourmillements dans les bras et les mains, palpitations, difficulté à respirer ou à digérer, qui peuvent aussi révéler un problème cardiaque. Or de par leur caractère atypique, ces symptômes, qui restent méconnus, retardent la prise en charge des femmes.
Chez les femmes, des signes avant-coureurs peuvent aussi alerter de l'imminence d'une crise cardiaque, parfois même des jours ou des semaines à l'avance : fatigue persistante, troubles du sommeil, essoufflement, troubles digestifs, engourdissement des bras et douleur au dos ou dans les jambes. Des signaux que les femmes, qui ont souvent tendance à minimiser leurs problèmes de santé, ne doivent pas prendre à la légère.
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