Fil d'Ariane
#balancetonporc !! toi aussi raconte en donnant le nom et les détails un harcèlent sexuel que tu as connu dans ton boulot. Je vous attends
— Sandra Muller (@LettreAudio) 13 octobre 2017
" Tu as des gros seins. Tu es mon type de femme. Je vais te faire jouir toute la nuit" Eric Brion ex patron de Équidia #balancetonporc
— Sandra Muller (@LettreAudio) 13 octobre 2017
Ahah! Il m en faut beaucoup pour me choquer ! C est parti d une blague au départ . Étonnée du nombre de réactions de soutien. Merci
— Sandra Muller (@LettreAudio) 14 octobre 2017
Un red chef, grande radio, petit couloir, m'attrapant par la gorge : "un jour, je vais te baiser, que tu le veuilles ou non" #balancetonporc
— Giulia Foïs (@Giulia_Fois_) 14 octobre 2017
Un présentateur télé lors d'un déjeuner: "J'ai une garçonnière. Tu voudrais faire de la télé? Je pourrais t'aider. J'ai une garçonnière..." #balancetonporc
— Pauline Delassus (@PaulineDelassus) 15 octobre 2017
1er stage de journalisme à Paris, j’avais 18ans. Le red chef m’embrasse de force. Il venait d’etre jeune papa. #balancetonporc
— Anais Denet (@AnaisDenet) 14 octobre 2017
A @PublicisGroupe le directeur de la fabrication Michel Brugues me plaque contre un mur et m'embrasse de force #balancetonporc
— Liliane Langellier (@LaLangelliere) 15 octobre 2017
Mon professeur d auto école. J'avais 18 ans. Il m'a demandé de garer la voiture et m'a sauté dessus. Je suis rentrée à pied. #balancetonporc
— AmbreVG (@ambre382) 15 octobre 2017
Un prof de fac qui envoie des photos de son sexe aux étudiantes par Facebook. Il est sur Twitter, il se reconnaîtra. #balancetonporc
— Caroline De Haas (@carolinedehaas) 15 octobre 2017
Dommage d'avoir choisi un hashtag spéciste. Il aurait été préférable de choisir #balancetonharceleur ou #balancetonweinstein https://t.co/qzt8ulUkSH
— AymericCaronOfficiel (@CaronAymericoff) 15 octobre 2017
Car si beaucoup à l'instar de nombreux médias qui en parlent se félicitent de la libération de la parole des victimes, d'autres sur Twitter s'inquiètent de ses dérives possibles ou inévitables.
D'autres mots dièses ou hashtags apparaissent pour aider les femmes à évoquer les assauts subis, tel ce #Metoo, Moi aussi en français : "si toutes les femmes qui ont éte agressées sexuellement, harcelées, écrivent sur "leurs statuts" #Metoo, nous pourrions donner aux gens une idée de l'ampleur du problème."
Dans le même registre, #balancetonporc a désormais son alter ego féminin et se décline aussi en #balancetatruie. Contre les mêmes maux, les mêmes armes ? Pas vraiment car rares sont les cas de harcèlement rapportés.
Le débat reste ouvert entre celles/ceux qui perçoivent ce phénomène comme un exutoire passager et celles/ceux qui estiment qu'il s'agit d'une prise de conscience décisive, les deux aspects ne s'excluant pas forcément.
Sauf que, quelle que soit l'intention, "balancer" son (ou sa) harceleur sur Twitter ne rend jamais justice.
Qu'il soit réalisé de façon répétée ou occasionnelle, le harcèlement sexuel est un délit, puni jusqu'à 2 ans de prison et 30 000 euros d'amendes, voire jusqu'à 3 ans de prison et 45 000 euros d'amendes en cas d'abus d'autorité. Selon la loi, "vous pouvez porter plainte devant la justice pénale dans un délai de 6 ans après le dernier fait (un geste, un propos...) de harcèlement. La justice prendra en compte tous les éléments constituant le harcèlement même si les faits se sont déroulés sur plusieurs années".
A retrouver sur l'affaire Weinstein dans Terriennes :
> Après le licenciement de Harvey Weinstein pour harcèlement sexuel, à Hollywood les actrices parlent