L'étude, effectuée sur 2500 candidats pour deux postes administratifs américains, l'un ne mentionnant pas si le salaire était négociable, l'autre le mentionnant, montre que 10% des hommes ont quand même pris l'initiative de parler argent pour le premier, tandis que les femmes ne l'ont fait qu'à hauteur de 8,2% seulement. En revanche, les femmes ont été un peu plus nombreuses à se battre pour leur salaire (23,9%), que les hommes (22%) dans le cas du poste assorti de la mention « salaire négociable ». Autant dire que les hommes se sentent à l'aise quand l'ambiguïté règne sur le salaire et libres de négocier, alors que, dans ce cas, les femmes n'osent pas prendre les devants. En revanche, elles sont tout aussi désireuses, sinon plus, que les hommes de négocier quand l'occasion se présente clairement. Un moyen simple de pousser les femmes à plus d'audace De quoi offrir un espoir. Il suffirait en effet, de rajouter sur les offres d'emplois que le salaire est négociable pour réduire, au moins en partie, le fossé salarial entre hommes et femmes à l'avenir, comme le préconise l'équipe de chercheurs universitaires. Selon le dernier rapport de la Confédération syndicale internationale, datant de mars1012, les femmes sont, à travers le monde,
encore payées 18% de moins en moyenne que les hommes. Une situation qui stagne quasiment depuis 10 ans, qui plus est. Certes, cette solution, pour le moins simple, ne résoudrait pas tous les problèmes auxquelles les femmes sont confrontées sur le marché du travail, puisqu'au delà du salaire d'embauche, c'est souvent l'évolution de carrière, autrement dit, la promotion, plus fréquente pour les hommes que pour les femmes, qui permet aux premiers de bénéficier d'un salaire plus élevé. Mais ce serait déjà un début, puisque l''étude va jusqu'à dire que le fossé salarial serait réduit de près de 45% à l'entrée dans l'entreprise de cette façon.