Fil d'Ariane
Merci @SNCF @ConnectGares pour cette campagne d'affichage, en partenariat avec BRCA France, sur un sujet qui me concerne directement en tant que porteuse du #Brca2 ! #brcajenparle #geneticcancer #CancerDuSein #Cancer #brcafrance pic.twitter.com/KnJ6srb5F0
— MasquéeVénitienne (@VeniseInLove) March 3, 2022
En France, environ 2 femmes sur 1000 présenteraient une mutation des gènes BRCA1 et BRCA2 (pour BReast CAncer). Or celle-ci augmente fortement le risque de cancer du sein ou de l’ovaire, avant même l'âge de 40 ans. L'histoire de l'actrice américaine Angelina Jolie est devenue emblématique : porteuse d'une mutation BRCA1, elle annonçait, en 2013, sa décision de subir une ablation des seins. Elle n'avait que 39 ans, mais elle savait que sa mère, sa grand-mère et sa tante étaient décédées de cancers du sein et des ovaires.
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Lorsque les antécédents familiaux laissent supposer une forme héréditaire, ou si le cancer apparaît à un âge précoce, certaines femmes peuvent se voir proposer un test génétique. "On voit depuis plusieurs années une augmentation des consultations d'oncogénétique", déclare Thierry Breton, directeur général de l'Institut national du cancer. L'Inca a "développé ces consultations" et travaillé pour permettre "des délais raisonnables".
Pour une femme qui s'interroge sur une chirurgie mammaire de prévention, les tests peuvent l'aider dans sa décision.Dominique Stoppa-Lyonnet, cheffe de service de génétique à l'Institut Curie
"Il y a une augmentation des besoins de tests BRCA et on élargit progressivement les critères pour les proposer, explique Dominique Stoppa-Lyonnet, cheffe de service de génétique à l'Institut Curie et enseignante à l’université Paris Cité. On essaye de tester en première intention certaines femmes atteintes d'un cancer du sein ou de l'ovaire", afin de pouvoir renseigner au mieux les membres de leur famille indemnes. Autre cas de figure : "S'il y a une histoire familiale très évocatrice, mais pas de certitude, et qu'une femme s'interroge sur une chirurgie mammaire de prévention, on fait les tests avec l'idée que cela l'aidera dans sa décision", ajoute la spécialiste.
Porter une altération des gènes BRCA ne signifie pas qu'un cancer se développera automatiquement. Reste que le risque est accru, à la fois pour soi et pour d'autres membres de la famille. Inversement, un résultat négatif n'écarte pas tout risque : une mutation peut n'être pas décelée par les techniques actuelles, ou une anomalie génétique n'être pas encore connue.
@GroupeUNICANCER (Groupe Génétique & Cancer) annonce le lancement de la 1ère base de données nationale FrOG (French OncoGenetics) pour améliorer la prise en charge des patients en oncogénétique grâce à la centralisation de données génétiques annotées.
— Unicancer (@GroupeUNICANCER) February 1, 2022
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Au-delà de leur apport pour la prévention et le diagnostic, les tests génétiques sont, dans certains cas, intéressants pour adapter les traitements. "Impensable, désormais de traiter les cancers du sein et de l'ovaire sans les informations sur les gènes BRCA et HRD pour les cancers de l'ovaire", affirme Pascal Pujol, chef du service d'oncogénétique du CHU de Montpellier et président de la Société française de médecine prédictive et personnalisée. Ce médecin met en avant les avantages "des thérapies ciblées qui permettent de diminuer le besoin de chimiothérapie ou le risque de récidive". Il évoque notamment des médicaments qui bloquent la réparation de l'ADN dans les cellules tumorales et provoquent la mort cellulaire.
Pour "assurer à toutes les patientes (...) la meilleure thérapeutique", l'association de patientes BRCA, dont il est membre, clame qu'il y a "urgence (...) d’accéder aux tests diagnostiques génétiques et aux signatures génomiques". L'association s'inquiète d'"un système de financement à bout de souffle", dans un récent courrier au ministre de la Santé Olivier Véran.
Les #biomarqueurs changent la façon dont nous abordons le #cancer.
— MSD France Oncologie (@MSDFrOncologie) June 7, 2021
Face au cancer du sein, connaitre ses antécédents familiaux ou faire un test génétique peut aider à déterminer la présence d'une mutation #BRCA et orienter la stratégie thérapeutique. pic.twitter.com/dnM4S9wH7z
Etant donnés les enjeux, la qualité des tests de dépistage et de diagnostic est cruciale.
"La pertinence et l'adaptation du traitement sont très importantes. Mais il faut des tests robustes scientifiquement, sinon on risque de priver certaines femmes d'une chimiothérapie dont elles auraient eu besoin", souligne le président de l'Inca.
Dominique Stoppa-Lyonnet prône des tests "de qualité" pour "des personnes informées, accompagnées, protégées".
Attention aux tests ADN à partir d'échantillons de salive proposés à l'étranger, via internet. Ils peuvent donner "des résultats à l'interprétation mauvaise ou des faux positifs, avertit Dominique Stoppa-Lyonnet. La personne se retrouve seule face à une information parfois faussement rassurante ou très angoissante", abonde Thierry Breton.
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