Fil d'Ariane
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— BFMTV (@BFMTV) December 17, 2021
Christiane Taubira "envisage d'être candidate à la présidentielle https://t.co/morLknVLFj pic.twitter.com/MODNi1mgVh
Autrement dit, il ne faut plus se contenter qu’il y ait seulement 15, 20 ou 25% de femmes en politique, car elles devraient être au moins 50% ! « Alors non, on n’a plus de patience, je n’en ai pas personnellement, je n’ai en pas plus en politique, et donc ce ne sont pas des lubies, des fantaisies, c’est vital, et non ça ne va pas être gentil, ça ne va pas être plaisant, ça ne va pas être pour après-demain, c’est maintenant ! », s’enflammait l’ancienne garde des Sceaux sous les applaudissements de la foule.
Non ça ne va pas être gentil, ça ne va pas être plaisant, ça ne va pas être pour après-demain, c’est maintenant !
Christiane Taubira, ancienne garde des Sceaux
La thématique de la Nuit des idées en ce début d’année 2018, c’était de débattre autour de ce slogan de mai 1968, « L’imagination au pouvoir ». Et Christiane Taubira est persuadée que l’imagination sera mieux servie au pouvoir si les femmes y sont plus présentes : « Nous avons comme femmes une expérience collective et historique d’oppression qui font en sorte que nous avons un rapport aux autres et à la société différent, a-t-elle expliqué lors de la conférence. Et cette expérience apporte l’imagination aux femmes qui accèdent au pouvoir. Une imagination qui est indispensable ».
"L'imagination est indispensable au pouvoir et elle est mieux garantie lorsque les femmes arrivent au pouvoir."@ChTaubira #lanuitdesidees pic.twitter.com/58ssPSSnNf
— La France à Québec (@FranceQC) 26 janvier 2018
En compagnie de Cathy Wong, présidente du Conseil de la Ville de Montréal, Christiane Taubira a partagé son expérience de femme en politique et a raconté plusieurs anecdotes qui ont fait s’esclaffer les auditeurs. Comme ces fois où elle a accroché ses talons dans des grilles de l’Assemblée nationale ou du bâtiment où loge le ministère de la Justice, « des grilles qui n’avaient aucune utilité mais qui sont bien la preuve que ces institutions ne sont pas humaines car elles sont masculines ! » s’est-elle offusquée avec humour. Ou cet autre épisode sur son petit-fils en train de faire du vélo dans les couloirs moquettés de son bureau du ministère de la Justice sous les regards ahuris de son personnel.
On sait que Mme Taubira a eu à subir bien pire que ça au cours de sa carrière politique (des attaques racistes que l'on croyait reléguées à d'autres époques. Voir > Les dérapages de l'extrême droite contre Christiane Taubira).
De son côté, Cathy Wong, nouvellement nommée présidente du Conseil de Ville de Montréal par la nouvelle mairesse de Montréal, Valérie Plante, s’est réjouit que la moitié des conseillers municipaux de la métropole québécoise soient des femmes mais elle a bien précisé qu’il y avait encore bien de travail à faire pour améliorer la représentativité des femmes dans les sphères du pouvoir.
La discussion animée s’est conclue sur le féminisme, que Christiane Taubira qualifie sans hésitation d’ « humanisme » parce qu’il porte en son sein tous les autres combats : celui contre le racisme, les inégalités, les iniquités, etc. Le féminisme est une lutte contre toutes les formes de discrimination. En entrevue avec Terriennes, avant de donner sa conférence, Christiane Taubira a expliqué qu’elle se réjouissait de la déferlante « #MoiAussi » et elle croit fermement qu’il y aura un « avant » et un « après ». « Mais ça résiste forcément, a-t-elle précisé durant la conférence, parce que c’est une société d’hommes, alors ça résiste et oui ça provoque des ‘backlashs’. Mais il n’y aura pas de retour en arrière ». Et ce n’est pas sans une pointe d’ironie et d’humour qu’elle a dit souhaiter que les hommes aillent faire un petit stage en dehors des sphères du pouvoir, juste pour connaître l’expérience d’être dans la minorité. Un commentaire qui a bien fait rire la salle.
Promis juré @ChTaubira https://t.co/y0jG48jFE5
— Béatrice (@missleeloo) 28 janvier 2018
INTERVIEW] Christiane Taubira sur le mouvement #MeToo et le féminisme : «Il est temps que les hommes fassent l’expérience de la minorité» https://t.co/0pkaC2hJdX
— Libération (@libe) 28 janvier 2018