Costa Rica : le prix Nobel et ex-président Oscar Arias accusé d’agression sexuelle

Oscar Arias, par deux fois président du Costa Rica, est l’un des hommes d’Etat les plus respectés d’Amérique latine. Prix Nobel de la paix 1987, il est aujourd'hui, à 78 ans, visé par une plainte pour agression sexuelle déposée le lundi 4 février, à laquelle sont venues, depuis, s'ajouter de nouvelles allégations.
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Oscar Arias
Oscar Arias s'adresse aux journalistes pendant le XIXème sommet ibero-américain, le 30 novembre 2009 à Estoril, près de Lisbonne, Portugal.
AP Photo/Joao Henriques
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La militante antinucléaire Alexandra Arce est la première à accuser Oscar Arias : ce lundi 4 février 2019, elle dépose plainte pour agression sexuelle. La plaignante déclare au New-York Times que l’homme d’Etat lui aurait saisi la poitrine, alors qu’elle était de dos, à l’issue d’un entretien à propos d’une campagne contre les armes nucléaires à son domicile de San José, capitale du Costa Rica.

Par la voix de son avocat Erick Ramos, il a formellement démenti ces accusations : « Je rejette catégoriquement les accusations portées contre moi. Je n'ai jamais agi contre la volonté d'aucune femme, et encore moins contre son refus d'une relation avec autrui », a t-il réagi. 

Fort bien... Mais depuis, d’autres voix de femmes se sont élevées pour porter des accusations à l’égard de l’ex-président. Emma Daly, directrice de la communication de l’ONG Human Rights Watch, a déclaré au Washington Post qu’Arias l’aurait "pelotée", alors qu’elle couvrait l’Amérique centrale en tant que journaliste pour l’agence Reuters et le Tico Times, un journal costaricien.
 


Eleonora Antillon, a quant à elle, été l’attachée de presse d’Arias durant sa campagne présidentielle de 1986. Il l’aurait forcée à toucher son pénis en érection et l’aurait embrassée sans son consentement.

Oscar Arias, une personnalité influente

Président du Costa Rica de 1986 à 1990, puis de 2006 à 2010, Oscar Arias a reçu le prix Nobel de la paix en 1987 pour son rôle dans les négociations qui ont conduit à la fin de la guerre civile dans la région. Il est le fondateur est le président de l'organisation pour la paix PeaceJam. Depuis 2018, il est  accusé de corruption dans l'affaire d'une autorisation  d'exploitation d'un gisement aurifère.

Monica Morales, journaliste pour le magazine costaricien Perfil et Maria Araya Marroni, qui travaille dans l’édition, accusent également Oscar Arias d’agression sexuelle. Son avocat fait savoir que l’ex-président ne souhaite pour l’instant pas s’exprimer sur ces nouvelles accusations.