"Puisque je n'ai plus de cheveux, à quoi bon porter un voile ?" C'est avec cette réflexion à l'esprit qu'une jeune Iranienne a décidé de défier l'interdit suprême en Iran pour les femmes, celui de sortir dans la rue, tête nue. Tête nue, et pour cause, puisque la jeune femme s'est fait raser le crâne.
Une fois la photo postée sur Facebook, les internautes ont fait le reste.
Le cliché va très vite être vu un million de fois, suscitant de multiples commentaires. Sous son cliché, elle écrit ce texte pour expliquer sa décision.
"J'ai vendu mes cheveux pour aider ces adorables petits anges atteints de cancer. Quand je sors dans la rue, je me dis " Pas de cheveux, pas de police des mœurs ! Il n'y a plus aucune raison pour que ceux me disant toujours de me voiler les cheveux m'arrêtent à présent... "
Pour rappel, la loi en Iran proscrit à toute femme de sortir tête nue dans la rue. Courant mai, la police des mollah a une nouvelle fois procédé à plusieurs arrestations, interpellant 8 personnalités du monde de la mode. Elles sont accusées de propagation de "culture anti-islamique" pour avoir posté des photos de mannequins sans voile, sur internet et notamment sur Instagram.
"Non seulement on ne nous autorise pas à afficher notre réelle identité dans les rues d'Iran, mais en plus maintenant la police veut descendre la présence des femmes sur les réseaux sociaux" s'insurge le groupe Facebook.
"Nous avons découvert que 20% du réseau Instagram iranien était contrôlé par les milieux de mode", a déclaré dimanche soir Javad Babaie, juge au tribunal chargé de la cybercriminalité, à la télévision d'Etat. Il a ajouté que 60% des utilisateurs iraniens d'Instagram suivaient ces pages. Ce service de messagerie est très populaire en Iran, où Facebook et Twitter sont interdits.
Elham Arab, mannequin et figure emblématique du monde de la mode en Iran, fait partie des personnes arrêtées. Son compte Instagram, suivi par plus de 12 000 abonnés, a été supprimé par les autorités iraniennes. Ces dernières n’hésitent pas à comparer le non-port du voile à un « crime », de la « prostitution » ou encore de la « corruption ».
Cheveux au vent, ou crâne rasé, le combat des Iraniennes pour leur liberté est loin d'être fini. En Europe, notamment en France, des lois ont été votées et c'est lorsque elles portent le voile que des jeunes femmes risquent des amendes. Ainsi va le monde, enfin pour les femmes... #yaduboulot
Aucune arrière pensée politique
Au départ, ce geste n'avait aucune arrière pensée politique. Elle avait décidé de vendre sa chevelure et de reverser la somme perçue (non précisée NDLR) à un fond d'aide aux enfants cancéreux.
Une fois la photo postée sur Facebook, les internautes ont fait le reste.
Le cliché va très vite être vu un million de fois, suscitant de multiples commentaires. Sous son cliché, elle écrit ce texte pour expliquer sa décision.
"J'ai vendu mes cheveux pour aider ces adorables petits anges atteints de cancer. Quand je sors dans la rue, je me dis " Pas de cheveux, pas de police des mœurs ! Il n'y a plus aucune raison pour que ceux me disant toujours de me voiler les cheveux m'arrêtent à présent... "
Halte au voile ?
Envoyée sur la page My Stealthy Freedom, elle devient en quelques heures seulement un symbole contre le port du voile. Il faut dire que cette page n'en est pas à sa première "campagne", elle a même été créée pour cela. On y trouve régulièrement des témoignages, photos, et vidéos de femmes iraniennes luttant comme elles le peuvent contre le port du voile.Pour rappel, la loi en Iran proscrit à toute femme de sortir tête nue dans la rue. Courant mai, la police des mollah a une nouvelle fois procédé à plusieurs arrestations, interpellant 8 personnalités du monde de la mode. Elles sont accusées de propagation de "culture anti-islamique" pour avoir posté des photos de mannequins sans voile, sur internet et notamment sur Instagram.

Opération "Araignée II"
Dans sa dépêche, l'AFP précise que depuis deux ans, une opération de justice intitulée "Araignée II" a identifié au total 170 personnes qui géraient des pages sur Instagram, dont 59 photographes et maquilleurs, 58 mannequins, 51 responsables de maison de couture (communiqué officiel).Iranian Model, Elham Arab, answering to Tehran attorney for posting her pictures without scarf on Instagram pic.twitter.com/y1CSM4FrYQ
— potkin azarmehr (@potkazar) 16 mai 2016
"Nous avons découvert que 20% du réseau Instagram iranien était contrôlé par les milieux de mode", a déclaré dimanche soir Javad Babaie, juge au tribunal chargé de la cybercriminalité, à la télévision d'Etat. Il a ajouté que 60% des utilisateurs iraniens d'Instagram suivaient ces pages. Ce service de messagerie est très populaire en Iran, où Facebook et Twitter sont interdits.
Elham Arab, mannequin et figure emblématique du monde de la mode en Iran, fait partie des personnes arrêtées. Son compte Instagram, suivi par plus de 12 000 abonnés, a été supprimé par les autorités iraniennes. Ces dernières n’hésitent pas à comparer le non-port du voile à un « crime », de la « prostitution » ou encore de la « corruption ».
Cheveux au vent, ou crâne rasé, le combat des Iraniennes pour leur liberté est loin d'être fini. En Europe, notamment en France, des lois ont été votées et c'est lorsque elles portent le voile que des jeunes femmes risquent des amendes. Ainsi va le monde, enfin pour les femmes... #yaduboulot
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