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Pourquoi ce titre ?
"En France, il est très compliqué d'obtenir des chiffres, on connaît les plaintes déposées auprès de la police, mais on sait aussi que pour les victimes de viol, majoritairement au sein du cercle familial, il est très très difficile d'en parler et d'aller jusqu'au commissariat", nous explique la militante féministe, également adjointe à la mairie du Mans.
Le terme viol est communément associé à l'acte sexuel ?
"Avant d’être un rapport sexuel, le viol est un rapport de domination sociale On le voit lors des viols de guerre, on viol pour jeter l’opprobre sur les familles des victimes… On se sert du viol pour humilier, avilir. Et cela n’a pas de caractère sexuel, (comme pour le cas du viol de Théo en France.)"
Qu'est-ce-que la culture du viol ?
"La culture du viol, ce n’est pas une formule que l’on a l’habitude d’entendre en France. Aux Etats-Unis, dans la pays anglo-saxons , on connait ça sous le terme « rapeculture », c’est tout à fait théorisé. (...) La culture du viol c’est tout ce qui contribue dans notre société, dans l’imaginaire collectif à minimiser, à excuser voir parfois à promouvoir ou à érotiser des rapports sexuels sans consentement."
Le violeur de parking, un mythe ?
"Comme on a peu de chiffres, on se base sur les plaintes déposées, mais quand il s’agit d’un viol commis au sein du cercle familial, par un mari, un père, un frère, les victimes ont beaucoup de mal à porter plainte. On se base donc aussi sur les appels reçus par les plate-formes téléphoniques d’aide aux victimes de viol. Ils’avère que dans la très grande majorité, les viols sont commis dans la proximité familiale, du domicile… Et non dans un endroit public, ou dans un parking comme on veut bien le croire."
Vous dites dans le livre « On apprend aux filles à ne pas être violées, on n’apprend pas aux garçons à ne pas violer » ?
"Oui, on pourrait le dire aussi simplement que cela, pourquoi ne pas apprendre aux enfants que leur corps leur appartient, que l’on peut refuser et dire non."
Les pays francophones ne sont pas tous égaux face à cette culture du viol ?
"Il y a une différence dans les pays francophones assez marquante. Au Canada, comme un expert canadien me l’expliquait, le consensus social tacite au Québec, indique qu’une femme peut sans problème sortir à trois heures du matin dans la rue, en France, si une femme se fait agresser la nuit dans la rue, on lui demandera « mais pourquoi étais-tu dehors à 3 h du matin ?"
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Je suis ordinaire from Chloé Fontaine on Vimeo.