Le tourisme, une manne aux deux faces de Janus
Education, sensibilisation au respect de l’habitat, filières d'emploi alternatives à celle de l'agriculture traditionnelle, mais aussi partage des bénéfices du tourisme, la visite des gorilles est aujourd’hui l’activité touristique la plus rentable du pays.
En 2012, presque 30,000 visiteurs sont venus au Parc National des Virungas, environ 30% des touristes au Rwanda. Et pour au moins 20 000 d’entre eux, la raison principale de leur voyage est la rencontre avec les gorilles. Une activité très chère car chaque visiteur doit débourser 750 dollars pour obtenir le permis d’entrer dans la forêt et les approcher, uniquement s’ils sont accompagnés et après avoir appris quelques règles comportementales à respecter en face de ces animaux aussi puissants que fragiles. « Ce sont les infections respiratoires la plus grave menace pour les gorilles », confirme Elisabeth Nyirakaragire, d’où les nombreuses précautions prises pour éviter la transmission de maladies.
Le nombre des visiteurs ne cesse d’augmenter et les permis alloués par jour ne suffisent plus à satisfaire la demande. Une stratégie touristique a alors été mise en place par le
Rwanda Development Board pour limiter le nombre des touristes et réduire leur impact sur l’environnement, tout en maintenant voire encourageant l’activité locale. 5% des revenus du Parc sont ainsi directement alloués à des projets communautaires de développement dans la province : écoles (en particulier pour les filles, mais aussi pour leurs mères), routes, infrastructures, etc.