Caroline Mwatha, a founder member of the @DandoraJustice and the Social Justice Centers working group has not been seen since Wednesday this week and her phone is off, if you have any information kindly contact Olal 0722746164 or @NPSOfficial_KE we pray and hope that she is safe. pic.twitter.com/Mfs0eRwHYS
— Amnesty Kenya (@AmnestyKenya) 9 février 2019

Selon un communiqué du directeur des enquêtes criminelles George Kinoti, Caroline Mwatha aurait échangé avec un petit ami qui lui aurait envoyé 60 dollars (53 euros) pour financer un avortement. Le communiqué précise également qu'elle aurait été admise à la morgue sous un faux nom jeudi dernier et que six personnes, dont le propriétaire de la clinique, un médecin et le petit ami présumé, ont été arrêtées.
DCI Boss George Kinoti has confirmed that Human Rights activist Caroline Mwatha died at a clinic in Dandora while procuring an abortion. The story of Danganya Toto jinga. pic.twitter.com/kINxY2rxcL
— Hussein Moulid Bosh (@WhoseinMoulid) 12 février 2019
La famille de Caroline Mwatha et le centre de justice sociale où travaillait la jeune femme ont des doutes sur la cause annoncée de la mort de la militante. Elle dénoncait en effet la violence étatique, les brutalités policières et les exécutions extrajudiciaires impunies.
Official Press Release in regard to the late Comrade Caroline Mwatha. @CaroJoshuu. @TheStarKenya@ntvkenya @KTNKenya @KTNNewsKE @citizentvkenya @K24Tv @AmnestyKenya @IJMKenya @BBCBreaking @CNNAfrica #RIPCarolineMwatha pic.twitter.com/J9CWBfrNNT
— Dandora Community justice centre (@DandoraJustice) 13 février 2019
Une mort suspecte selon sa famille
"Caroline n'était pas enceinte, comment aurait-t-elle pu avorter ?", a déclaré son père, Stanslus Mbai. "C'est très étrange parce que j'ai regardé le corps. Elle a une coupure profonde à la cuisse et au ventre. C'est un avortement ?", a-t-il ajouté. Il a également indiqué avoir reçu un appel manqué depuis le numéro de téléphone de sa fille, alors qu'elle était déjà morte selon la police. "Beaucoup de choses clochent. C'est une tentative d'étouffement. Nous voulons la vérité et rien que la vérité", a-t-il dit, exigeant "une autopsie indépendante pour connaître la vérité".

Selon les médias kenyans, l'autopsie menée jeudi 14 février sur le corps de la jeune femme a conclu, comme l'affirmaient les autorités, qu'elle est décédée des suites d'un avortement clandestin.
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