Fil d'Ariane
Pour ce numéro un, sont rassemblées en studio autour de la journaliste présentatrice Jo Coburn, déjà bien connue de la chaîne, cinq autres femmes, deux responsables politiques, Amber Rudd et Emily Thornberry ainsi que trois journalistes, du Guardian du Daily Telegraph et de la BBC. L'image est inhabituelle pour ne pas dire, totalement inédite. Surtout quand on se remémore la bataille menée l'an dernier par les journalistes femmes de la chaîne pour obtenir un salaire égal à leurs confrères.
Certaines avaient démissionné avec fracas pour interpeller l'opinion publique. On revient de loin donc. Alors imaginez un peu, de la politique, faite et commentée par des femmes, à la télévision. On pouvait s'attendre à ce que les plus conservateurs en oublient leur légendaire flegme dit britannique.
Episode one of #politicslive coming Monday 1215 on @bbctwo pic.twitter.com/JByGYdlYj1
— Jo Coburn (@Jo_Coburn) 3 septembre 2018
“If it is, I think he is wrong" @AmberRuddHR on a possible Boris Johnson leadership bid #politicslive pic.twitter.com/n1069OK1ZJ
— BBC Politics (@BBCPolitics) 3 septembre 2018
(traduction : Si c'est le cas, je pense qu'il a tort" @AmberRuddHR sur une possible offre de leadership de Boris Johnson #politicslive)
Je n’ai littéralement aucune honte à avoir un panel de femmes. Nous avons invité des personnes qui ont dit oui, puis nous avons réalisé que le meilleur panel était entièrement féminin.
Rob Burley, réalisateur
Rob Burley, le réalisateur et responsable de l'émission (et de plusieurs autres programmes d'informations sur la chaîne) a dû passer la journée entière à répondre au flux de tweets incendiaires. Lui, déclare très clairement avoir choisi les meilleur.e.s journalistes et les invité.e.s politiques les plus pertinent.e.s. "C’est la vérité absolue et cela ne devrait pas être un problème, dit-il dans plusieurs tweets, Je n’ai littéralement aucune honte à avoir un panel de femmes. Nous avons invité des personnes qui ont dit oui, puis nous avons réalisé que le meilleur panel était entièrement féminin. Si vous avez un problème avec ça, c’est vous qui avez un problème. (...) Il s'avère que nous avons fait notre plateau en fonction des réponses positives des invité.e.s que nous avions sollicité.e.s, et et finalement il ne s'agissait que de femmes"."Je ne pense pas grand chose de ce nouveau programme de femmes moroses", dit ce twittos, faisant allusion à la très populaire émission "Loose Women", qui recueille les témoignages de célébrités étalant leurs confidences sur leur vie privée. D'autres estiment qu'il ne manque plus que les scones (petits gateaux anglais) et le thé, pendant que certains dénoncent un panel totalement "PC", politiquement correct, véritable insulte chez les Anglais.
I've replied directly. But the more I think about this the more annoyed I am. Responding to a different complaint than the one made is a common sexist tactic & a form of ghosting. First 15 min is most watched of #newsnight. They had 4 white men. That's as poor as this response. https://t.co/sKRH44uHAZ
— Sarah Hayward (@Sarah_Hayward) September 4, 2018
It's 2018 and absolutely absurd to suggest this line up was a gimmick.https://t.co/rWaxMJcWBw
— Jeremy Corbyn (@jeremycorbyn) 4 septembre 2018
Very much enjoying the sheer fury of men suddenly discovering they care about equal gender representation on television discussion panels. #politicslive pic.twitter.com/VHmm7En4R3
— Adam Bienkov (@AdamBienkov) 3 septembre 2018