Des quotas pour plus de femmes dans les directions d'entreprises en France

La France adopte en première lecture un texte de loi pour imposer la présence de 30% de femmes dans les postes de direction des entreprises d'ici 2027, pour entrer en vigueur cette loi devra être approuvée par le Sénat. Au centre, la ministre française à l'égalité Elisabeth Moreno entourée des député-e-s.  ©capture ecran twitter
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Dix ans après l'adoption de la loi Copé-Zimmermann, qui imposait 40% de femmes dans les conseils d'administration des entreprises en France, les député-e-s ont adopté en première lecture un texte qui promet de féminiser cette fois les directions des entreprises : 30% d'ici 2027, 40% en 2030. Une avancée nécessaire votée à l'unanimité, mais qui doit maintenant franchir l'étape du Sénat. 
Par le passé elle a déjà fait ses preuves alors pour percer un peu plus le plafond de verre, la revoilà, l'arme des quotas ! Bientôt, il faudra donc compter sur plus de femmes aux postes les plus hauts des entreprises, du moins, si la loi votée mercredi 12 mai en première lecture est ratifiée par les Sénateurs-trices... 

Le texte l'affiche noir sur blanc : il s'agit de favoriser une "égalité économique et professionnelle réelle" entre femmes et hommes. Ce projet de loi présenté par le parti d'Emmanuel Macron, La République en Marche, promet, entre autres, des quotas pour davantage de femmes aux postes de direction des grandes entreprises. Examiné en première lecture, ce texte consensuel a été adopté à l'unanimité des 61 votes exprimés. 
 
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Quelque 55 ans après que la loi a autorisé les femmes à ouvrir un compte en banque à leur nom et à travailler sans le consentement de leur mari, le texte prévoit aussi "l'obligation" de verser salaire ou prestations sociales sur un compte bancaire "dont le salarié est le détenteur ou le codétenteur".

La proposition de loi s'adresse aussi aux 85% de familles monoparentales ayant une femme comme cheffe de famille, via formation et places en crèche réservées. Enfin, les députés ont prévu de faciliter l'accès au télétravail des femmes en fin de grossesse.
La majorité espère voir le texte aboutir avant la fin de l'année.