Les Britanniques elles-mêmes pouvaient circuler encore dans leurs " Ladies only " jusqu’en… 1977. Le XXIème siècle ayant sonné, certains avaient déjà proposé d’y revenir, tel le candidat libéral à la mairie de la capitale britannique Brian Paddick.
La fin de la mixité ? Une défaite de la conscience
La syndicaliste et féministe Cath Elliott lui répondait alors en février 2008
dans les colonnes du Guardian : « La ségrégation signifie la défaite. Des wagons séparés ou tout autre forme de ségrégation sexuelle dit aux hommes qu’on ne peut leur faire confiance, et aux femmes qu’elles ont besoin de protection ».
Elle livrait alors, elle aussi, déjà, son témoignage, avec presque les même mots que notre consoeur de The Independent. Sauf qu'il ne s'agissait pas d'une agression sexiste mais d'une bagarre bien virile : « J’étais dans le train de Glasgow quand une rixe a éclaté dans mon compartiment. Deux hommes se battaient, au milieu de la travée, criaient, tandis que d’autres passagers s’en mêlaient. Les contrôleurs sont arrivés 10 minutes après, alors que tout était déjà rentré dans l’ordre. C’est le plus grave incident auquel j’ai assisté dans un train, puisqu’à un moment l’un des protagonistes à sorti une arme. Mais je suis très reconnaissante aux autres passagers de s’être mobilisés pour empêcher le pire. J’y pensais lorsque je lisais l’autre jour un article sur le plan de Brian Paddick visant à introduire des voitures « women friendly » (amicales aux femmes) dans le métro londonien. Et je pensais (même si je ne suis pas convaincue par l’argument de l’effet de douceur des femmes sur leur entourage) que toute la testostérone à l’œuvre ce jour-là, sans présence féminine, recluses à l’arrière dans leur charmant combiné rose, la scène serait certainement terminée autrement. Comme une bagarre sanglante au Far West… »
La présence féminine pour adoucir les moeurs ? Un argument qui en laissera plus d'un-e sceptique...