Deux femmes parmi les trois victimes de l'attentat de Nice : une aide-soignante de 44 ans et une sexagénaire

Simone Barreto Silva avait 44 ans. Cette mère célibataire née au Brésil, "symbole de joie de vivre", est morte dans l'attaque perpétrée dans une église de Nice. Une deuxième femme a été tuée. Sexagénaire et mère d'enfants adultes, son identité n'a pas été révélée. La troisième victime était un sacristain, âgé d'une cinquantaine d'année. 
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La mort de Simone Barreto Silva, 44 ans, aide-soignante auprès de personnes âgées à Nice, provoque une grande émotion dans son pays d'origine, le Brésil.
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"Dites à mes enfants que je les aime", sont les derniers mots qu'elle a prononcés avant de mourir, ont rapporté les personnels médicaux qui étaient auprès d'elle. Simone Barreto Silva est décédée jeudi 29 octobre 2020. Elle est morte après s'être réfugiée, grièvement blessée dans un restaurant à proximité de la basilique Notre-Dame-de-l'Assomption de Nice.

"Le président Jair Bolsonaro, au nom de toute la Nation brésilienne, exprime ses profondes condoléances aux proches et amis de la concitoyenne assassinée à Nice, ainsi qu'à ceux des deux autres victimes, et sa solidarité au peuple et au gouvernement français , a indiqué le ministère des affaires étrangères dans un communiqué. Les autorités brésiliennes ont confirmé le décès lors de l'attaque de l'une de leurs ressortissantes. La nouvelle de la mort d’une Brésilienne a fait la une de tous les grands journaux du pays, rapporte Le Monde. "Simone Barreto Silva était née en 1976, dans le quartier de Lobato, situé dans la périphérie de Salvador, capitale de l’Etat de Bahia. Arrivée adolescente en France avec sa famille, il y a déjà trente ans, la Bahianaise, formée en cuisine, travaillait actuellement comme aide-soignante à Nice auprès de personnes âgées", précise le correspondant au Brésil du quotidien du soir. 
"La victime brésilienne de l'attentat de Nice était joyeuse et travailleuse", titre le quotidien brésilien O Globo sur la une de son site. 

Agée de 44 ans, cette maman célibataire vivait à Nice avec ses trois enfants dont deux en bas âge, dans le quartier populaire de Gambetta.

"Simone était une femme extraordinaire, toujours souriante, elle parlait bien à tout le monde, elle venait souvent manger chez nous avec sa famille et sa soeur, ce sont des gens bien", raconte Angela Tavarès qui tient un bar-restaurant cap-verdien au rez-de-chaussée de l'immeuble où vivait la victime. Ancienne danseuse de samba, Simone Barreto Silva, s'arrêtait souvent prendre un café dans l'établissement d'Angela Tavarès avant d'aller chercher ses enfants à l'école. "Elle aimait bien les picanhas, une spécialité brésilienne de viande bovine. L'autre jour, on a mis la musique et on était en train de danser avec elle", raconte la restauratrice, en pleurs.

"On l'avait accompagnée dans le cadre de notre projet 'Des étoiles et des femmes'", raconte Nathalie Moya, qui coordonne, au sein de l'association "Forum Jorge François", à Nice, l'accompagnement des femmes vers une formation en cuisine. "Elle a réussi son diplôme il y a deux ans et voulait monter son restaurant", précise-t-elle, se souvenant d'une femme "solaire", "toujours en train de prendre les gens dans ses bras""Elle aimait tout le monde et elle était aussi très croyante. Si on avait envie de toucher un symbole, celui de la joie de vivre, on ne pouvait pas mieux trouver", ajoute encore Nathalie Moya.

 "C'était une femme qui croquait la vie, toujours rayonnante, joyeuse", témoigne dans Le Parisien, le chef Eric Brujan, qui l'avait suivie durant sa formation. 

Une deuxième femme victime

L'identité de la deuxième victime, une femme de 60 ans, n'a pas été revélée. Mariée et mère d'enfants aujourd'hui adultes, elle fréquentait régulièrement l'église, selon une source proche du dossier.

Le procureur du parquet antiterroriste Jean-François Ricard a indiqué que son corps avait été trouvé à l'entrée de la basilique. "Elle présentait un égorgement très profond de l'ordre d'une décapitation", a indiqué le magistrat.

La troisième victime était un sacristain présent dans l'église lors de l'attaque, Vincent Loquès. Il aurait eu 55 ans le 30 octobre.