Elle constitue un vestige de l'ère coloniale britannique, nichée au cœur de Nairobi. Dans les salles de la biblothèque Mcmillan, ouverte en 1931, le temps semble s'être figé. Wanjiru Koinange, écrivaine, et Angela Wachuka, éditrice, désirent réveiller cette belle endormie pour donner un accès à la littérature africaine au plus grand nombre.
Les collections de la bibliothèque se sont en effet arrêtées aux grands écrivains européens ou nord-américains. Ces écrivains ont été publiés avant l'indépendance du Kenya en 1963. Les deux femmes entendent enfin réparer une injustice : donner une place aux romanciers kenyans et africains. "Pour moi, en tant qu'éditrice, l'une des principales préoccupations est de savoir où le travail que vous avez produit va vivre et comment il va être expérimenté par les gens", estime Angela Wachuka, éditrice.
Wanjiru et Angela ne comptent pas s'en tenir à la bibliothèque McMillan, elles veulent également réhabiliter deux autres bibliothèques de quartier à Nairobi.
Comme celle-ci où les usagers viennent plus pour y trouver du calme et une connexion internet que pour y consulter des ouvrages. "Je dois avouer qu'il n'y a pas de livres récents ici, c'est assez difficile de consulter des livres d'actualité", indique Bernard Ouma Ogutu, habitué de la bibliothèque.
Une collecte de fonds sera lancée en septembre 2018 pour faire de ces trois bibliothèques des nouveaux centres de la vie culturelle de Nairobi.
Un lieu vivant, ce que doit être une bibliothèque...
L'idée est de rendre ce lieu plus attractif. "Le bâtiment ressemblera exactement à ce à quoi une bibliothèque à Nairobi en 2018 doit ressembler. Collections numériques, œuvres d'art d'artistes locaux, livres d'écrivains locaux, événements, lectures, cafés", explique Wanjiru Koinange, écrivaine.Invisibles jeunes écrivain.es kenyan.es
La scène littéraire à Nairobi souffre d'un manque de libraires pour assurer une meilleur distribution des jeunes écrivains. Le contact direct entre écrivains et public, dans un lieu dédié, pourrait créer un nouveau marché pour les éditeurs.Wanjiru et Angela ne comptent pas s'en tenir à la bibliothèque McMillan, elles veulent également réhabiliter deux autres bibliothèques de quartier à Nairobi.
Comme celle-ci où les usagers viennent plus pour y trouver du calme et une connexion internet que pour y consulter des ouvrages. "Je dois avouer qu'il n'y a pas de livres récents ici, c'est assez difficile de consulter des livres d'actualité", indique Bernard Ouma Ogutu, habitué de la bibliothèque.
Une collecte de fonds sera lancée en septembre 2018 pour faire de ces trois bibliothèques des nouveaux centres de la vie culturelle de Nairobi.