Sur les réseaux sociaux, on les compare à Rosa Parks, cette femme noire d'Amérique qui lança en 1955 le mouvement contre la ségrégation raciale aux Etats-Unis en refusant de céder sa place à un passager blanc dans un autobus. Loujain Hathloul et Maysaa Alamoudi, deux citoyennes intrépides d'Arabie Saoudite, ont enfreint un interdit parmi d'autres, celui de conduire sa voiture. Circonstance aggravante, la première venait des Emirats arabes unis, lorsque le 1er décembre, elle avait tenté de passer la frontière. Son amie Maysaa Alamoudi, journaliste installée elle aussi dans les Emirats, avait également été interpellée après s'être rendue à la frontière pour soutenir sa compatriote.
Lors d'une audience au cours de laquelle les deux femmes comparaissaient à Al-Ahsa, dans la province orientale du royaume saoudien, les deux jeunes femmes dont on espérait la libération, ont en fait été renvoyées, le 25 décembre, devant un tribunal spécialisé dans les affaires de "terrorisme"
Les activistes, qui ont rapporté l'information ont expliqué que les investigations semblaient se concentrer autour de leurs activités sur les réseaux sociaux, plutôt qu'autour de leurs revendications pour le droit de conduire.
Loujain Hathloul est suivie par 228.000 personnes sur Twitter. Maysaa Alamoudi est suivie par 131.000 personnes et a animé un programme sur YouTube concernant l'interdiction faite aux femmes de conduire en Arabie saoudite.
Un pas en avant, un pas en arrière
L'Arabie saoudite a été listée parmi les "ennemis d'internet" par Reporters sans frontières (RSF) qui ne cesse de dénoncer une "censure implacable", alors que, ces dernières années, "s'était développée une certaine forme de liberté d'expression". Des petits pas semblaient avoir été faits, sous l'impulsion de membres de la famille royale, des droits individuels accordés au compte goutte desserrant un peu l'étau autour des femmes. Mais des reculades avaient aussi eu lieu sous l'impulsion de théologiens ultra conservateurs. Pour ceux là, le droit de conduire semble un marqueur indestructible au delà duquel toutes leurs constructions patriarcales s'effondreraient.
Cela n'empêche pas des dizaines de Saoudiennes, chaque mois d'octobre, de poster des clichés d'elles au volant. Le ministère de l'Intérieur avait annoncé qu'il appliquerait "strictement" toutes les mesures nécessaires à l'encontre de ceux qui mettent en péril "la cohésion sociale".
La riposte s'organise sur Internet. Une pétition en ligne a été lancée, une page Facebook ouverte et le mot dièse #LetSaudiWomenDrive circule à la vitesse cybernétique. Le combat pour les droits des femmes en Arabie saoudite a de beaux jours devant lui.
Solidarity to @LoujainHathloul & @maysaaX, the Rosa Parks of #SaudiArabia. #women pic.twitter.com/58579e3Atv
— Aureliano Ferri (@AurelianoFerri) 26 Décembre 2014Lors d'une audience au cours de laquelle les deux femmes comparaissaient à Al-Ahsa, dans la province orientale du royaume saoudien, les deux jeunes femmes dont on espérait la libération, ont en fait été renvoyées, le 25 décembre, devant un tribunal spécialisé dans les affaires de "terrorisme"
Les activistes, qui ont rapporté l'information ont expliqué que les investigations semblaient se concentrer autour de leurs activités sur les réseaux sociaux, plutôt qu'autour de leurs revendications pour le droit de conduire.
Loujain Hathloul est suivie par 228.000 personnes sur Twitter. Maysaa Alamoudi est suivie par 131.000 personnes et a animé un programme sur YouTube concernant l'interdiction faite aux femmes de conduire en Arabie saoudite.
Un pas en avant, un pas en arrière
L'Arabie saoudite a été listée parmi les "ennemis d'internet" par Reporters sans frontières (RSF) qui ne cesse de dénoncer une "censure implacable", alors que, ces dernières années, "s'était développée une certaine forme de liberté d'expression". Des petits pas semblaient avoir été faits, sous l'impulsion de membres de la famille royale, des droits individuels accordés au compte goutte desserrant un peu l'étau autour des femmes. Mais des reculades avaient aussi eu lieu sous l'impulsion de théologiens ultra conservateurs. Pour ceux là, le droit de conduire semble un marqueur indestructible au delà duquel toutes leurs constructions patriarcales s'effondreraient.
Cela n'empêche pas des dizaines de Saoudiennes, chaque mois d'octobre, de poster des clichés d'elles au volant. Le ministère de l'Intérieur avait annoncé qu'il appliquerait "strictement" toutes les mesures nécessaires à l'encontre de ceux qui mettent en péril "la cohésion sociale".
@LoujainHathloul has completed fifteen hrs in SaudiUAE border trying to cross driving her own car #LetSaudiWomenDrive pic.twitter.com/nW9uikDn3n
— Louis™???? ??? ???? (@Louis__TM) 1 Décembre 2014La riposte s'organise sur Internet. Une pétition en ligne a été lancée, une page Facebook ouverte et le mot dièse #LetSaudiWomenDrive circule à la vitesse cybernétique. Le combat pour les droits des femmes en Arabie saoudite a de beaux jours devant lui.
Un coup d'arrêt au mouvement pour l'émancipation des femmes en Arabie saoudite
25.12.2014Récit David Gilberg, 64' TV5MONDESur le même thème, dans Terriennes
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