Egalité salariale femmes-hommes : les entreprises bientôt soumises à un système de notation en France

Le gouvernement français veut noter les entreprises pour permettre de réduire l'écart de salaires entre les femmes et les hommes. ©pixabay
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La loi existe depuis 1972 et pourtant peu de personnes la respectent. En France, à poste égal et âge égal, une femme gagne 9% de moins qu'un homme. Le gouvernement souhaite dès 2019 mettre en place un mécanisme qui permettra d'attribuer des notes aux entreprises, bonnes et mauvaises élèves. Celles qui seront au bas du classement se verront sanctionnées.
Bien que le principe "à travail de valeur égale, salaire égal" soit inscrit dans la loi française depuis 45 ans, à poste et âge équivalents, l'écart de salaire femme-homme reste de 9%.  Tous postes confondus, l'écart grimpe à 25%. De quoi faire tâche sur le parcours d'un président qui a décidé de faire de l'égalité femme-homme, la cause nationale de son quinquennat. 

Entre les temps partiels subis, le plafond de verre pour les postes à responsabilité, la faible mixité de certains emplois ou encore la mise au placard au retour du congé maternité, la situation des femmes au travail n'est pas toujours idéale dans le monde du travail. 

La solution se trouverait-elle dans une nouvelle loi ? C'est en tout cas le pari du gouvernement français. Parmi les quatre volets de la loi votée au cours de l'été 2018, baptisée "Avenir professionnel", l'un assigne aux employeurs l'objectif de "supprimer les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes" avec obligation de transparence car ils devront désormais rendre publics ces écarts.

Par quels moyens ? La mise en oeuvre d'un index de mesures. Pour mettre au point ce mécanisme, la ministre du Travail Muriel Pénicaud a choisi ... une femme : Sylvie Leyre, DRH France du groupe industriel Schneider Electric. C'est donc le résultat de ces recherches que le gouvernement présente ce 22 novembre.
 
  Sur les réseaux, une twittos américaine, ingénieure et activiste, s'était amusée dans la foulée de la Journée internationale des droits des femmes du 8 mars, à poster les salaires des messieurs, pour inciter les femmes à (re)négocier les leurs. Une sorte de #MeToo des salaires ou de #Balancelessalairesdeshommes ?