Des projets proches fleurissent un peu partout à travers le monde depuis quelque temps, tels
Unbreakable (incassable, ndlr) de l'Américaine Grace Brown. Depuis octobre 2011, la photographe y rassemble des portraits de femmes et d'
hommes victimes d'abus sexuels. Leur particularité ? Ils sont tous pris en photo avec un panneau sur lequel sont inscrits les mots prononcés par leurs agresseurs : "Je veux juste te montrer combien je t'aime", "Tu l'as bien cherché", peut-on lire. Depuis deux ans, les internautes postent également leurs propres clichés sur le site qui en compte aujourd'hui 1500, en provenance du monde entier.
Une démarche qui n'est pas sans rappeler celle conduite en France, en novembre 2012, à l'Appel des 313 victimes de viol, un texte publié alors dans l'hebdomadaire Le Nouvel Observateur à la veille de la dernière journée internationale contre les violences faites aux femme, chaque 25 novembre. Et le blog
"Je connais un violeur" contribue aussi à libérer les mots des victimes pour entamer une guérison.
Aux Philippines encore, depuis 8 ans, une troupe de cirque pose ses valises au cœur du pays afin de mener une thérapie, unique dans cet État, afin d'aider de très jeunes filles, entre 8 et 21 ans, à se reconstruire après un viol.
L'esprit qui souffle sur toutes ces initiatives est toujours le même : déculpabiliser les victimes, leur rendre la parole.