Connue pour défendre les immigrés d’Amérique latine, la
Unión del Pueblo Entero, ou LUPE (site en anglais) est bien plus que cela dans la basse vallée du Rio Grande. Créée en 1989 par le célèbre syndicaliste latino-californien César Chávez pour accompagner le mouvement de travailleurs agricoles auquel il avait donné naissance, les
United Farm Workers (site en anglais), elle a été transposée en 2003 dans l’extrême sud du Texas par celle qui était alors la responsable du syndicat dans l’État, Juanita Valdez-Cox, mais sous la forme d’une organisation communautaire.
L’enjeu ? Améliorer les conditions de vie de quelque 200 000 habitants des colonias, ces quartiers informels rarement raccordés aux réseaux d’électricité, où l’éclairage public fait généralement défaut et la pauvreté bat des records.
Avec près de 90 % d’Hispaniques, l’aire métropolitaine de McAllen-Edinburg-Mission affiche le taux de pauvreté le plus élevé de toutes les agglomérations américaines : 37,7 %, selon le dernier classement établi par le
recensement américain, loin devant les villes californiennes de Fresno (classée deuxième avec 25,8 % de pauvres), Bakersfield-Delano et Modesto (affichant chacune des taux de pauvreté autour de 24 %), ou la voisine texane d’El Paso (24,7 % de pauvres). Dans ce contexte, "ce sont les femmes qui ont pris l’initiative, constate Juanita Valdez-Cox. Ce sont elles, surtout, qui réclament de meilleures conditions de vie pour elles et leurs enfants."