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"La journée de lutte contre les violences faites aux femmes", ou plutôt, dans son appelation officielle onusienne "la journée internationale pour l'élimination
de la violence à l'égard des femmes", a été l'objet de toutes les attentions du président Macron.
Alors que les scandales Weinstein, Spacey et autre Ramadan continuent d'agiter les réseaux sociaux, l'habile président français a choisi ce 25 novembre pour présenter des mesures pour l'égalité homme-femme. Pardon, pour l'égalité femme-homme. Et pour citer... Baudelaire.
Lequel n'est pas forcément le moins sexiste des poètes français. Auteur en son temps de ces lignes : "la femme est naturelle, c'est-à-dire abominable"...
« Ce moment où j'arrive à la netteté de la vérité et à la puissance de l'espérance. »
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 25 novembre 2017
– Charles Baudelaire
Nous devons la netteté de la vérité aux femmes. pic.twitter.com/TzGdinrD9q
Aucune exception culturelle ne justifie la barbarie de l'excision. Nous devons avoir une attention particulière pour les femmes migrantes qui cherchent à fuir l'excision pour elles ou leurs petites filles. #NeRienLaisserPasser pic.twitter.com/5YzntTu5Eq
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) November 25, 2017
Je me suis engagé pour que la grande cause du quinquennat soit celle de l'égalité femmes-hommes. Le premier pilier est la lutte contre les violences faites aux femmes. #NeRienLaisserPasserhttps://t.co/6egxhX0vVU
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) 25 novembre 2017
Mais il a fermement condamné les violences faites aux femmes en expliquant que "la France ne devait plus être un de ces pays où les femmes ont peur".
Les chiffres de référence sur les violences faites aux femmes :
En moyenne, le nombre de femmes âgées de 18 à 75 ans qui au cours d’une année sont victimes de violences physique et/ou sexuelles commises par leur ancien ou actuel partenaire intime, est estimé à 225 000 femmes. L’auteur de ces violences est le mari, concubin, pacsé, petit-ami ; ancien ou actuel ; cohabitant ou non.
3 femmes victimes sur 4 déclarent avoir subi des faits répétés
8 femmes victimes sur 10 déclarent avoir également été soumises à des atteintes psychologiques ou des agressions verbales
Parmi ces femmes victimes, 19 % déclarent avoir déposé une plainte en gendarmerie ou en commissariat de police suite à ces violences.
Cette estimation est issue des résultats de l’enquête de victimation annuelle "Cadre de vie et sécurité" (INSEE-ONRP-SSM-SI). Il s’agit d’une estimation minimale. L’enquête n’interrogeant que les personnes vivant en ménages ordinaires, elle ne permet pas d’enregistrer les violences subies par les personnes vivant en collectivités (foyers, centres d’hébergement, prisons...) ou sans domicile fixe. De plus, seules personnes vivant en France métropolitaine sont interrogées.
Ce chiffre ne couvre pas l’ensemble des violences au sein du couple puisqu’il ne rend pas compte des violences verbales, psychologiques, économiques ou administratives.
En 2016, 123 femmes ont été tués par leur partenaire ou ex-partenaire intime "officiel" (conjoint, concubin, pacsé ou « ex ») ou non officiel (petits-amis, amants, relations épisodiques...).
34 hommes ont été tués par leur partenaire ou ex-partenaire intime, dont trois au sein de couples homosexuels.
25 enfants mineurs sont décédés, tués par un de leurs parents dans un contexte de violences au sein du couple.
Violences sexuelles
En moyenne, le nombre de femmes âgées de 18 à 75 ans qui au cours d’une année sont victimes de viols et de tentatives de viol est estimé à 84 000 femmes. De la même manière que pour les chiffres des violences au sein du couple présentés ci-dessus, il s’agit d’une estimation minimale.
Dans 91% des cas, ces agressions ont été perpétrées par une personne connue de la victime. Dans 45 % des cas, c’est le conjoint ou l’ex-conjoint qui est l’auteur des faits.
Suite aux viols ou tentatives de viol qu’elles ont subis, seules 9 % des victimes ont porté plainte (qu’elles l’aient ensuite maintenue ou retirée).
En 2016, l’enquête « Violences et rapports de genre » (VIRAGE) menée par l’INED, a permis de mesurer le nombre de personnes ayant subi des violence sexuelles (viols, tentatives de viol, attouchements du sexe, des seins ou des fesses, baisers imposés par la force, pelotage) au cours de leur vie. Ces violences ont concerné 14,5 % des femmes et 3,9 % des hommes âgés de 20 à 69 ans.
Source : enquête « VIRAGE », INED, 2016.
La France comptait en 2004, environ 53 000 femmes adultes qui auraient subi des mutilations sexuelles (hypothèse moyenne). Neuf victimes sur dix ont été excisées avant l’âge de 10 ans.
Source : Andro A. et Lesclingand M., Les mutilations sexuelles féminines, in Population & siciétés, n°438, INED, octobre 2007, Chiffres clés 2012, l’égalité entre les femmes et les hommes.
Proclamant l'égalité entre les femmes et les hommes comme étant la "grande cause du quinquennat" et lui allouant un budget de 420 millions d'euros en 2018, Emmanuel Macron a confirmé la création prochaine d'un "délit d'outrage sexiste" avec amende "dissuasive" pour tout harcèlement de rue, ainsi que la création "dès 2018" d'unités hospitalières pour la "prise en charge psychotraumatique" des femmes victimes de ces violences.
Il a également demandé "une attention particulière" pour les femmes migrantes, qui "cherchent aussi à fuir l'excision".
Parmi les mesures évoquées, le président français a ajouté que dès 2018 il y aurait des "modules d'enseignement dans toutes les écoles" consacrés à la lutte contre le sexisme et le harcèlement.
Emmanuel Macron plaide pour un âge de consentement minimum à un acte sexuel fixé à 15 ans. Quant aux jeux vidéo et aux contenus internet, il souhaite que le CSA s'empare du sujet et régule.
Mesures contre les violences faites aux femmes :
Le Président lance donc une grande cause nationale sans AUCUN financement supplémentaire. Aucun.
— Caroline De Haas (@carolinedehaas) November 25, 2017
Qui peut sérieusement croire qu’on change les choses sans moyens.
Qui ? #IlvapasêtreauRDV
Seuil d’âge @EmmanuelMacron estime qu’il est intolérable que la présomption de consentement soit aussi floue. Il y aura débat à l’Assemblée Mais il propose 15 ans! Victoire @memoiretrauma @carolinedehaas @curiosarama @LaboDeLaLegiste @fatem83 @Change @laurentboyet @AndreaBescond
— Mère-Adjointe (@DASILVAMADELINE) November 25, 2017
Les femmes élues d'outre mer #Guadeloupe #Martinique #Reunion #Guyane #Mayotte unies contre les #ViolencesFaitesAuxFemmes #JNFE pic.twitter.com/08LepM8wrD
— Elueslocales.fr (@elueslocales) November 24, 2017
Demain continuons à lutter contre ce fléau et le silence qui souvent l'accompagne. C'est une journée particulière aujourd'hui mais le quotidien, d'encore, trop de femmes ! #ViolencesFaitesAuxFemmes #JNFE pic.twitter.com/asHIN39oW9
— Ina SY (@inasy44) November 25, 2017
Mobilisons-nous #violencesfaitesauxfemmes #25novembre Parler, écouter, éduquer, oser, agir pour le respect et la dignité des #femmes #NeRienLaisserPasser #ensemble #JNFE #solidarité @MarleneSchiappa @Egal_FH pic.twitter.com/s2BN3GAzeu
— Joëlle Cottenye (@JoelleCottenye) November 25, 2017
Que signifie ne laisser personne de côté ? RÉSISTER, AUTONOMISER, AGIR, TRANSFORMER. Découvrez des histoires d' @ONUFemmes qui montrent ce que les gens font pour rompre le cycle de violence à l'égard des femmes. https://t.co/NPkFAl7J0G #orangetheworld #16jours pic.twitter.com/dxenrdFwnz
— UN Women Africa (@unwomenafrica) November 25, 2017
Le saviez-vous ? La violence d'un partenaire intime est la forme de violence la plus couramment subie par les #femmes dans le monde. https://t.co/G9PaIdwZ9A #16jours #orangetheworld pic.twitter.com/2tYA2F8tpx
— ONU Femmes (@ONUFemmes) November 24, 2017