Femmes en sciences : pourquoi sont-elles toujours si peu nombreuses ?

Alors qu'elles sont souvent en tête de classe jusqu'à l'université, les étudiantes restent rares à s'engager dans les sciences. En raison des obstacles placés devant elles, d'un sexisme irréductible, ou encore d'une forme d'autocensure. Terriennes a rencontré les mathématiciennes Joséphine Guidy Wandja (Côte d'Ivoire) et Rajae Aboulaich (Maroc), Emma Mckay étudiante canadienne en thermo physique quantique et une autre étudiante en physique et astrophysique à l'Université de Glasgow. 
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D'après une étude de l'American Institute of Physics (AIP), le taux de femmes bien que nettement inférieur à celui des hommes, serait en progression. Il aurait atteint 14% en 2010
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La scène se passe dans l’un des plus prestigieux centre de recherches au monde le 28 septembre 2018, entre les murs du CERN l'organisation européenne pour la recherche nucléaire, à Genève. Alessandro Strumia, scientifique italien de l'université de Pise participe à un atelier intitulé « Théorie des hautes énergies et genre ». Il y explique doctement que le rôle croissant des femmes dans les emplois liés à la physique n'est pas lié à leur qualification mais à la multiplication des débats sur les questions de genre et de parité.
Dans sa présentation, il note : « La physique a été inventée et construite par les hommes, on n'y entre pas par invitation ». Ou encore : « la physique n'est pas sexiste envers les femmes. Mais la vérité n'a pas d'importance, parce que ça fait partie d'une bataille politique venant de l'extérieur. On ne sait pas qui va gagner ».

Pourtant, le chercheur ne devrait pas manifester tant d’inquiétude pour la pérrennité des hommes dans les sciences. Selon le CERN, ces 10 dernières années, le pourcentage de femmes travaillant dans ses rangs a très peu augmenté puisqu'elles ne représentent toujours que 20% de l'ensemble du personnel.

Enfin une Nobel.le en physique

Autre destination, autre cadre : le 2 octobre 2018, l'académie Nobel, sous les lustres de l'institution suédoise, annonce les lauréats pour la Physique. Surprise de taille : une Canadienne, Donna Strickland, figure parmi les élus (deux hommes avec elle). Constatation en forme d'évidence : elle est la troisième femme seulement récompensée en physique, après Marie Curie en 1903 et Maria Goeppert-Mayer en 1963. Trois en 116 ans. 
Evoquant la figure de sa prédécesseure, Maria Goeppert-Mayer en 1963, Donna Strickland a raconté avec humour aux journalistes qui cherchait sa réaction : « Je dois admettre, désolée, que je l'avais en fait appelée 'il' dans ma thèse. Quelqu'un qui a lu ma thèse m'a dit 'honte à toi, Donna', alors j'ai changé et mis 'elle’. Je connaissais son travail, mais je ne savais pas que c'était une 'elle'».

Quelques mois auparavant, fin mars 2018, d’ancien.es étudiant.es de l’université de l’Oxford au Royaume Uni avaient manifesté leur étonnement et mécontentement face à une invitation reçue par mail et pour cause : celle-ci-indiquait aux anciens élèves de venir accompagnés « de leur partenaire ou épouse ». De quoi faire réagir les étudiantes et étudiants sur twitter.

Trois cas qui posent le doigt sur le sexisme ambiant dans un milieu à dominante masculine. Les exemples ne manquent pas et le récit de l'histoire des sciences le prouve avec le peu de femmes qui y sont représentées. 

Une scolarité exemplaire pour les filles, souvent minoritaires

Aujourd'hui professeure à l'école Mohammadia d'ingénieurs de Rabat, l'une des plus anciennes et prestigieuses du royaume, Rajae Aboulaïch a d'abord cotoyé la science à Tetouan, dans le nord du pays.
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La mathématicienne marocaine Rajae Aboulaich. Elle est aujourd'hui professeure à l'école d'ingénieur de Mohammadia.
(c) INCEIF

C'est au moment de choisir une spécialisation en mathématiques au lycée, que la scientifique marocaine se retrouve dans une c’est dans une classe de 30 garçons et trois filles seulement.

« Les sciences mathématiques sont très dures. Pour les garçons, nous n’étions pas à notre place, ils nous voyaient en science expérimentales, nous n’avions pas de chance d’aller bien loin selon eux » confie avec un léger sourire celle qui est aujourd'hui deux fois docteure en mathématiques.

En juin dernier (2018) l’UNESCO a publié une étude dans laquelle on peut observer que les Marocaines sont pourtant très présentes dans les sciences médicales - 40%, et 32% en sciences naturelles contre 28% en sciences humaines.

Peu encouragée par ses pairs masculins, c’est avec des uniquement des professeurs hommes que Rajae Aboulaïch a étudié au lycée, de quoi aussi questionner la place donnée aux femmes dans l’enseignement des sciences au Maroc.

Nous n'étions que de des filles, avec des professeures de mathématiques, de physique, de chimie, des femmes. Elles représentaient pour nous des modèles.
Joséphine Guidy Wandja, mathématicienne, Abidjan

A l’inverse, sa consoeur ivorienne, Joséphine Guidy Wandja, professeure à 

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Joséphine Guidy Wandja, première femme africaine Agrégée et Docteur d'Etat en Mathématiques. Elle est aujourd'hui professeure de mathématiques à l'université d'Abidjan

 
(c) Joséphine Guidy Wandja

l'Université d'Abidjan en Côte d'Ivoire, a trouvé sur le chemin de son éducation un univers exclusivement féminin de professeures : « je ne me suis pas posée la question de savoir si c’était étrange ou pas. Nous n'étions que de des filles, avec des professeures de mathématiques, de physique, de chimie. Toutes des femmes. Elles représentaient des modèles ».

Ce n’est qu’au moment de l’orientation à l’université que les choses se sont compliquées puisque toujours minoritaires, elles ont dû toutes deux redoubler d’efforts.
« A l'université nous étions un peu moins de 10 femmes » confie Joséphine. 

Beaucoup de jeunes femmes s’arrêtaient à la licence pour fonder une famille et obtenir un poste d’enseignante. Je n’ai pas dérogé à la règle. Durant les premiers jours d’enseignement me suis dit que c’était du gâchis
Rajae Aboulaïch, mathématicienne, Rabat

« Une fois ma licence acquise, je me suis posée la question de savoir si je devais poursuivre mes études ou non. Beaucoup de jeunes femmes s’arrêtaient à la licence pour fonder une famille et obtenir un poste d’enseignante. Je n’ai pas dérogé à la règle puisque j'ai signé pour un poste d'enseignante en secondaire », avoue la mathématicienne marocaine en riant. « Durant les premiers jours d’enseignement me suis dit que c’était du gâchis et qu’il fallait que je continue en doctorat. Ce que j’ai fait, avec le soutien de ma famille et de mon époux. Parmi les professeurs il y avait des femmes, parmi elles, des Françaises et une Marocaine. J’étais heureuse de l’avoir comme enseignante parce qu’elle était d’une part très compétente et parce qu’elle donnait l’exemple bien qu’elle ait un enfant. Elle était très dévouée, à l’écoute donc c’était très positif » poursuit Rajae Aboulaïch.

Un femme-modèle dont elle s'est inspirée, puisqu'elle a poursuivi son premier doctorat, durant lequel elle est tombée enceinte, et qu’elle a terminé en même temps que sa grossesse. A force de volonté et de détermination, elle a réussi à décrocher un deuxième doctorat, tout en étant mère de famille.

Un manque de professeures lié à une sous-représentation des femmes dans l'histoire

Marie Curie connue et reconnue pour avoir reçu deux fois le prix Nobel, Sophie Germain mathématicienne, physicienne et philosophe française du XVIIIe siècle, qui a publié ses travaux sous le nom de Antoine Auguste Le Blanc, Émilie du Châtelet, plus célèbre pour sa liaison avec Voltaire que pour ses travaux sur l'énergie cinétique ou encore la physicienne Chien-Shiung Wu qui n’a pas été mentionnée pour le prix Nobel alors que celle-ci avait contribué à la recherche sur « les lois de parité ». Autant de noms le plus souvent gommés de l’Histoire des sciences. Et pour la mathématicienne ivoirienne, ce manque de représentation influe directement sur le peu de femmes en science. « Il y a peu de modèles de référence. C’est le mécanisme de mimétisme, sans voir des personnes qui nous ressemblent on se sent moins en confiance dans un univers qu’on ne connait pas » reconnaît-elle.
 

Si les sciences dures marchent à la testostérone, c'est aussi que leur histoire a été écrite par des hommes, attentifs à prouver par X + Y que les femmes sont génétiquement incapables de rigueur logique et d'abstraction.Nicolas Witkowski, "Trop belle pour le Nobel"

Cet effacement des bancs de l’université jusque dans les livres d’histoire, l’auteur Nicolas Witkowski le décortique dans son livre "Trop belle pour le Nobel" : « Nul n'ignore que la science a longtemps été le domaine exclusif d'Homo mathematicus, que les femmes savantes sont ridicules et que les ingénieures ne sont pas légion. Mais si les sciences dures marchent à la testostérone, c'est aussi que leur histoire a été écrite par des hommes, attentifs à prouver par X + Y que les femmes sont génétiquement incapables de rigueur logique et d'abstraction. »

Carrière ou enfant, faut-il choisir?

« Il y a beaucoup de préjugés, facteur socio-culturels, liés à l'éducation en plus de l’orientation sexiste de la société. On achète moins souvent des jeux électroniques pour les filles. On les prépare à leur rôle de mère alors que l'on pousse les garçons vers des jeux qui les préparent à devenir dirigeant d’une société, voir d’un état. Cette éducation sexiste n’aide pas » remarque encore Joséphine Guidy Wandja, première femme africaine agrégée et Docteur d'Etat en Mathématiques.


Je me demande quelle est la part du conditionnement social et celle du facteur biologique.
X, étudiante en double master physique et astrophysique à l'université de Glasgow

Des limites que certaines femmes s’imposent à elles-mêmes « on retrouve beaucoup moins de femmes dans la physique théorique que dans la physique expérimentale (pratique) c’est un fait » confie X (elle souhaite rester annonyme), étudiante en master physique et astrophysique à Glasgow en Ecosse, avant de reprendre « nous sommes très peu de filles à faire de la physique théorique car selon moi cela demande énormément d’implication personnelle, quitte à sacrifier une partie de sa vie sociale. On part pour huit ans d’études intenses, souvent peu compatibles avec une vie de famille. Je me demande quelle est la part du conditionnement social et celle du facteur biologique! »

Et pour celles qui choisissent de poursuivre dans la recherche, les problématiques sont différentes, d’autres obstacles les attendent. Quand ce n’est pas la « sélection naturelle » comme pourraient le penser certains qui écartent les femmes du milieu de la science, ce sont les hommes eux même et leurs comportements qui les chassent. Une sous-représentation des femmes qui s’explique aussi par le manque de crédit que l'on accorde à ces dernières. L’étudiante écossaise décrit ainsi une situation à laquelle elle a fait face cette année : « Nous étions deux étudiants et nous devions écrire un algorithme d’analyse de données d’ondes gravitationnelles. Le rapport était censé être noté anonymement. J’ai eu une meilleure note que l’autre étudiant. Après que cela ait été noté, le professeur a atribué "spontannément", le meilleur algorithme à l’étudiant garçon, devant tout le monde, sans savoir que j'en était l'auteure ». Une expérience dans laquelle se reconnaît la mathématicienne ivoirienne. Il y a de cela des années, à l’époque de son doctorat, elle s’est fait « voler les documents de sa thèse » qu’elle venait soutenir devant un jury.

Lorsque les deux co-fondatrices de FemPhys et moi même discutions de nos difficultés personnelles en physique, nous avons constaté que nous avions été sujettes à des cas de discrimination et de harcèlement par nos pairs masculin.Emma Mckay, étudiante en thermo dynamique quantique au Canada

Quand ce n’est pas le travail qui volé ou réapproprié, c’est bien le harcèlement subi par leurs pairs que les femmes scientifiques subissent, soupire Emma Mckay, étudiant.e  en thermo dynamique quantique à Waterloo au Canada.

Emma Mcklay
L'étudiante Emma Mcklay, qui se présente comme une personne de genre non-binaire est la fondatrice de l'organisation féministe FemPhys, qui lutte contre les discriminations de genre dans le domaine de la physique.
(c) Emma Mcklay

Elle/il, puisqu'Emma Mckay se présente comme une personne de genre non binaire, a lancé en 2014 FemPhys : « Quand Jennifer Reid, Sarah Kaiser (co-fondatrices de l’organisation) et moi-même discutions de nos difficultés personnelles en physique, nous avons constaté que nous avions été sujettes à des cas de discrimination et de harcèlement par nos pairs masculins. J’ai aussi subi personnellement du harcèlement sexuel de l’un de mes professeurs et j’ai une frustration qui a grandi en moi. Nous savions qu’il fallait créer un espace pour parler de ces problèmes sur le campus. »

FemPhys est aujourd’hui une organisation féministe de physique à l’Université de Waterloo, au Canada. « Nous sommes un groupe d’étudiant.e.s en licence et master qui comprend des femmes, des hommes, des individus non binaires qui veulent promouvoir l’équité et qui souhaitent construire une véritable communauté autour de la physique. C’est un espace d’échange mais nous tentons aussi de nous éduquer sur différents sujets allant du harcèlement à l’université jusqu’aux cours de physiques eux-mêmes. »

Un pouvoir décisionnaire qui revient aux hommes

Un climat à dominante masculine que l'on retrouve au sein même des structures scientifiques, à commencer par les commissions de recrutement des universités, majoritairement voir exclusivement masculines déplore Joséphine  Guidy Wandja : « Sur 80 commissions de recrutement dans les universités, je dirais qu’il n’y en a même pas 10 qui ont des femmes. Et pourtant, on demande désormais que dans les commissions de recrutement il y ait des quotas minimums de 2 femmes. »

Je me retrouve souvent seule face à 6 hommes en face de moi pour les entretiens de stage. C'est déstabilisant
X, étudiante en double master physique et astrophysique à Glasgow

Cela reste un milieu dominé par les hommes qui ne laissent entrer dans leur cercle que des hommes, regrette X l’étudiante en astrophysique : « Au moment de chercher des stages, on doit passer devant un jury pour un oral de motivation. Je me suis très souvent retrouvée seule face à 6 hommes en face de moi. Je ne suis pas de nature sensible ou impressionnable, mais je suis me suis souvent sentie déstabilisée face à eux. Et une fois le stage décroché, on sent que l’on n’est pas forcément à notre place. Il m’est arrivée d’être la seule fille comme c’était le cas pour mes derniers stages au Canada et au Japon. Le comportement des étudiants était différent avec moi. On me disait de revoir mes bases avant de pouvoir faire n’importe quelle opération alors que j’étais clairement au dessus d'eux. On vérifiait mes résultats après chaque opération. Notre travail a moins de crédit que celui d’un homme ».

« A l’époque où j’étais étudiante il fallait en faire plus que les hommes » confirme Rajae Aboulaich, aujourd’hui enseignante. Même constat au niveau des institutions plus formelles comme « l’Union mathématique internationale » qui a été fondée en 1919, présidée durant presque un siècle par des hommes. Ce n’est qu’en 2011, que la présidence de l’UMI a été attribuée à une femme, la physicienne et mathématicienne belge Ingrid Daubechies. « Comme pour la Médaille Fields, équivalent du prix Nobel pour mathématiques (il n'y a pas de Nobel dans cette discipline, nldr) qui n’a été attribuée à une femme, l'iranienne Maryam Mirzakhani qu’en 2014, malgré sa création en 1923 » déplore Joséphine Guidy Wandja.

A retrouver le portrait de Maryam Mirzakhani, dans Terriennes
Maryam Mirzakhani, première femme lauréate de la médaille Fields

Pour plus de femmes dans les sciences, comment inverser la tendance ?

Aujourd’hui chaque pays tente à sa manière de déconstruire les préjugés concernant les femmes en science. Au Canada, Emma Mckay organise avec FemPhys des espaces d'échange aux pauses déjeuner : « nous invitons des intervenants en philosophie, en psychologie, en histoire et en physique. Grâce à cela nous avons eu beaucoup de succès sur le campus où les gens s’intéressent les uns aux autres. Il y a une place pour être physicien.ne en étant une femme, ou non binaire, ou noir.e, ou handicapé.e, ou queer et bien plus. »

Femphys
Des membres de Femphys, au printemps 2015, réalisant de la glace à base d'azote liquide. Une des initiatives de l'organisation étant de fédérer les étudiant.e.s autour de la physique.
(c) FemPhys

La physique féministe reconnaît que l'équité ne se limite pas à la qualité de nos propres vies. Elle reconnaît que la science a un impact sur le monde.
Emma Mckay, FemPhys, Canada

Elle a notamment donné une conférence à Montréal à propos du concept de physique féministe : « la physique féministe reconnaît que l'équité ne se limite pas à la qualité de nos propres vies. Elle reconnaît que la science a un impact sur le monde et que la société fait également partie de la science.  Au Canada par exemple, une grande partie de la science est financée par le gouvernement, par l'intermédiaire du CRSNG (Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada) et par la « Recherche et développement pour la défense Canada » (DRDC).  Les projets financés par ces sources sont ceux qui correspondent aux objectifs de l’État et de l’armée. En tant que scientifiques, nous essayons d'orienter nos recherches vers les domaines où l'on peut obtenir des fond. Au Canada les intérêts militaires ont guidé beaucoup de recherches en physique et en sciences depuis les années 1940. Si les physicien.ne.s souhaitent pratiquer le féminisme, elles/ils doivent alors réfléchir à comment stopper les initiatives néfastes, comme la guerre ou l'extraction du pétrole ».
 
« Une physicienne féministe pratiquerait le féminisme à travers la physique. En tant que scientifiques, nous avons le pouvoir d'effectuer des changements plus positifs et moins négatifs sur le monde. En pratique, cela signifie inter-agir davantage avec des domaines tels que l'histoire et la philosophie des sciences, la sociologie, la politique et les activistes de toutes sortes. » poursuit la jeune scientifique militante.
 
Certains pays comme l'Ecosse choisissent de promouvoir l'égalité des genres dans les fillères STEM (science, technologie, ingénierie et mathématiques) en proposant des programmes aux employeurs et aux étudiant.es. "Equatescotland" permet ainsi d'embaucher, y compris par le biais de subventions, autant de femmes, que d'hommes, dans une optique d'équité.

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Le programme "Equate Scotland" tente de promouvoir l'égalité des sexes en Ecosse en invitant les femmes vers les fillières scientifiques comme la science, technologie, l'inginierie et les mathématiques.
(c) Equates Scotland

D'autres utilisent l'humour ou encore l'art pour avertir, interpeller. Sur twitter, un hashtag a été lancé en avril 2018, #scientistswhoselfie, afin de lutter contre le sexisme et pour en finit avec l'idée qu'il n'y pas de femmes dans les labos. A chacune son outil pour lutter contre ces inégalités de genre.