
Et ce sera une première pour le pays.
Ainsi en a décidé la FIFA le 19 mars 2015. Le 19 septembre 2017, la FIFA et la Fédération française de football (FFF) lançaient officiellement l'évènement en dévoilant leur slogan « le moment de briller » (dare to shine en anglais).
Au menu : plus d'une cinquantaine de matchs. Sont d'ores et déjà qualifiées, dix sélections nationales, dont la France, bien-sûr le pays hôte, la Chine, la Taïlande, le Japon, l'Australie, la Corée-du-Sud, le Brésil, le Chili, l'Espagne et Italie. Il reste encore quatorze places, à gagner au fil des matchs barrages qui se dérouleront d'ici à juin 2019.
En 2015, ce sont les Américaines qui l'avaient emporté 5 buts à 2 face à la sélection nippone. Neuf villes françaises, dont Paris, Lyon, Grenoble, Le Havre, Montpellier, Nice, Reims, Rennes et Valenciennes.ont été choisies pour accueillir la compétition. Le match d'ouverture se déroulera au Parc des Princes à Paris tandis que les demi-finales ainsi que la finale se dérouleront au Groupama Stadium de Lyon (le 7 juillet 2019).
"Next year in France, we'll see the greatest FIFA Women's World Cup ever, in a country that really celebrates women's football." @Deynac18 conducted one last interview before leaving Russia. A sit-down with the FIFA President.#FIFAWWC pic.twitter.com/obYUA1j8nz
— #FIFAWWC (@FIFAWWC) 30 juin 2018
"L'année prochaine en France, nous verrons l'une des plus belles coupes du monde féminines, organisée par un pays qui vraiment rend hommage aux femmes dans le football", promet avec enthousiasme depuis Moscou, le président de la FIFA, Gianni Infantino.
Ambassadrices à crampons
"Nous sommes fiers d'organiser cette huitième Coupe du Monde Féminine de la FIFA. Elle réunira vingt-quatre nations et de nombreux visiteurs étrangers sont attendus. Cet événement mobilisera nos villes, nos régions, les clubs amateurs, les clubs professionnels et le public français. Le football féminin est en plein essor, notamment en France. Ce sera une réussite sportive et populaire, j'en suis persuadé.", déclarait Noël Le Graët, président de la FFF, peu après l'attribution de l'organisation de cet évènement à la France en juin 2017, dans l'Equipe.Sur le site de la FIFA, on fait la rencontre de l'ambassadrice qui a été choisie pour défendre cette compétition. Il s'agit de Deyna Castellanos, une jeune footballeuse vénézuélienne de 19 ans (comme Kylian Mbappé !), étoile montante de la scène féminine mondiale de foot.
Avec plus d'un million d'abonné.e.s sur Instagram, la jeune femme jouit d'une grande popularité sur les réseaux sociaux. Ainsi, les autorités footballistiques lui ont confié la gestion du compte Twitter @FIFAWWC. Invitée à suivre le Mondial en Russie, elle a déjà pu commencer à faire briller les étoiles des féminines.
"Mon rôle ici consiste entre autres à faire la promotion du football féminin, la promotion d'"Osez briller". Quel meilleur endroit que la Coupe du Monde masculine pour faire la promotion de la Coupe du Monde Féminine ?", indique-t-elle.
"I want to encourage every woman to #DareToShine." @Deynac18 interviews @DidierDrogba in her latest installment from Moscow., looking ahead to the 2019 #FIFAWWC.@Rihanna may be impressed. Maybe not!pic.twitter.com/gqnHp4Dhsh
— #FIFAWWC (@FIFAWWC) 20 juin 2018
Son amour pour le football remonte à ses 5 ans, comme elle le raconte sur le site : "En réalité, ça a été le coup de foudre. J'ai commencé à jouer quand j'avais cinq ans, car mon frère allait à l'entraînement et ma mère ne pouvait pas me laisser toute seule à la maison. Par conséquent, je courrais toujours avec un ballon au pied. Un jour, un entraîneur m'a vue et il est venu parler à mes parents pour que je puisse jouer."
Football féminin VS football masculin
Aujourd'hui encore, en France, les conditions des joueuses de l'élite n'ont rien à voir avec celles des joueurs de Ligue 1, ou même de Ligue 2. Leur statut, leur salaire, et les moyens mis à leur disposition sont encore à améliorer. "En les écoutant parler, on se rend bien compte que l'essentiel pour ces jeunes femmes n'est pas de devenir des stars et d'amasser beaucoup d'argent. L'essentiel est de pouvoir vivre tant que possible de leur passion, et surtout, d'avoir pu concrétiser ce rêve qui les berce depuis leur plus tendre enfance", peut-on lire sur le site francetv.sport qui a recueilli les paroles de joueuses françaises, arrivées au plus haut.
Aujourd'hui, l'ancienne internationale transmet sa passion et son expérience aux plus jeunes, elle a fondé la Football Académie. Début juillet, elle a animé un stage dans l'Isère, accueillant des jeunes joueuses de 9 à 17 ans.
Fin de la Football Académie une semaine en immersion à la découverte du haut niveau! Merci à toutes et tous! Merci @capsule19' pour l'accueil réservé à mes jeunes footballeuses! #RDV l'année prochaine le 7 juillet 2019!#Partage #ExperienceNew #Fierté #Bonheur #Merci pic.twitter.com/6gTUWm4D5w
— Marinette Pichon (@PichonMarinette) 13 juillet 2018
#Championdumonde 20 ans après......Bravo les gars!!!!!! pic.twitter.com/wN65HBKNUF
— Marinette Pichon (@PichonMarinette) 15 juillet 2018
Le toit du monde et les Pussy Riots
Des Bleus qui font rêver les plus jeunes, filles comme garçons. C'est ainsi qu'un jeune Kylian, lui-aussi un jour a voulu chausser les crampons, sans se douter qu'un jour il parviendrait au sommet. Et si la nouvelle star du football français a démontré son talent dimanche soir, il ne s'attendait sans doute pas à ce moment "politique" sur la pelouse du stade moscovite. Et oui, si certain.e.s avaient oublié que l'on était dans la Russie de Vladimir Poutine, d'autres non.Nous sommes à la 52e minute du match. Irruption sur le terrain : quatre membres des Pussy Riot entrent sur la pelouse, vétu.e.s d'uniformes de la police russe, avant d'être très vite interpellé.e.s par les forces de sécurité. La scène dure à peine trois minutes. Malgré tout, l'une d'elles a le temps de toper Kylian Mbappé, et d'échanger un "high five" ("tape m'en cinq", ndlr) avec lui.
Les images que TF1 a oublié de nous montrer. Les Pussy Riot faisant irruption dans le stade, au nom de la libération des prisonniers politiques, de la liberté de manifester, et du pluralisme politique en Russie. L’une d’elle « tope là » avec Mbapé. Où est-elle ce soir ? https://t.co/EOpaa8OMKK
— Philippe Bernard (@canalbernard) 15 juillet 2018
Sur les réseaux sociaux, plusieurs fans des Bleus ont salué l'attitude bienveillante du benjamin de l'équipe, et d'autres s'inquiétaient en revanche du sort des membres des Pussy Riot, venues interrompre le ronron d'une compétition totalement sous contrôle, ou presque, du régime poutinien.
Quant aux quatre manifestant.e.s interpellé.e.s, elles et il, (trois femmes et un homme) ont été condamné.e.s à quinze jours de détention et trois ans d'interdiction de stade par un tribunal de Moscou pour "avoir gravement enfreint les règles du comportement des spectateurs". "La Russie, tu le sais, n'est pas un État de droit", ont-elles expliqué dans une vidéo mise en ligne sur leur chaîne Youtube. Le groupe connu pour ses actions choc en faveur du féminisme ou de la liberté d'expression souhaitait cette fois dénoncer le comportement de la police russe.
Dans un article du New Yorker, la journaliste russo-américaine Masha Gessen estime que les membres des Pussy Riot sont ainsi devenus "les seules personnes à prendre nettement position en ce qui concerne le régime russe pendant la Coupe du monde (...) et (elles) ont créé, sur l’une des plus grandes scènes du monde, une image de l’arbitraire, celui-là même que 150 millions de Russes subissent au quotidien."
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Enfin pour en revenir à la planète football, on gardera aussi en tête cette autre image de la finale : celle des nouveaux champions posant pour les photographes du monde entier avec leurs petites filles. Des futures championnes, qui sait, ou pourquoi pas un signe prémonitoire. Car oui, tout autant que les supportrices sur les gradins des stades d'Iran, les femmes, elles-aussi ont bien leur place sur le toit du monde.
Rendez-vous en juin 2019 !
#Championsdumonde Les Bleus avec leurs filles sur la pelouse du stade Loujniki #AFP #cute pic.twitter.com/BZmQjprl9z
— AFP Sports (@AFPSport) 15 juillet 2018
Premières footballeuses
