Fil d'Ariane
Megan Couto a intégré les Forces Armées canadiennes en 2010. Diplômée du Collège militaire royal du Canada, elle a été affectée au deuxième Bataillon, Princess Patricia’s Canadian Light Infantry, à Shilo, dans le Manitoba. A l'annonce de sa mission, elle s'est dite surprise, mais ravie : "Pendant les entraînements, à Shiloh, j'ai entendu deux instructeurs britanniques des Coldstream Guards dire qu'ils n'avaient jamais vu de femme capitaine de la garde royale. Alors je n'y croyais pas trop. J'en riais, même. Et puis en arrivant ici, le major Hudson m'a dit qu'il envisageait de se retirer temporairement et de me laisser la place. C'est là que j'ai vraiment su que je serai la première."
En temps normal ce sont les soldats britanniques de la Household Division qui assurent la sécurité de la reine et des palais royaux depuis 1660. Un détachement de cette unité se charge de cette mission à Buckingham Palace depuis que l'arrière-grand-mère d'Elisabeth II, la reine Victoria, s'y est installée en 1837.
Buckingham Palace, à Londre, lundi 26 juin 2017, le jour où le capitaine Megan Couto, première femme de l'infanterie à diriger la relève de la garde, est entrée dans l'histoire.
Dans les Forces armées canadiennes, tous les postes sont ouverts aux femmes. Carrières, processus de sélection, instruction, promotion et affectation sont les mêmes pour les hommes et les femmes. "Les Forces armées canadiennes sont fières d’être un chef de file dans le domaine de l’égalité entre les sexes et des droits des femmes. Bravo Zulu, capitaine Couto", a déclaré le ministre canadien de la Défense, Harjit Sajjan à l'annonce de sa nomination.
Reste que le tableau n'est pas tout rose au sein de l'armée canadienne, comme le montre une enquête publiée voici quelques mois : un sondage a révélé qu’au moins trois agressions sexuelles s’y produisent chaque jour.
► Lire aussi notre article : Les chiffres effrayants des agressions sexuelles dans l'armée au Canada
En 2017, les femmes de la Force régulière et de la Première réserve représentaient un peu plus de 15 pour cent du personnel des Forces armées canadiennes.