Lutter contre l'excision

Au moins 200 millions de filles et de femmes dans le monde, selon les Nations unies, vivraient avec une mutilation génitale et les nombreuses complications médicales qui l'accompagnent. Un chiffre qui pourrait plus que doubler d'ici à 2050 si la situation ne s'améliore pas. Si cette pratique semble en baisse, selon l’Unicef, ce sont tout de même 15 millions de jeunes filles supplémentaires qui devraient subir une excision dans les années à venir. En France, on estime à environ 125000 le nombre de femmes adultes ayant subi une MGF au milieu des années 2010. Choisie en 2003 par le Comité Interafricain, la date du 6 février est la journée internationale de lutte contre l’excision, mutilation génitale féminine pratiquée dans 29 pays du monde. Depuis, de nombreuses campagnes de sensibilisation alertent les jeunes filles sur ce phénomène culturel.

Jurés et magistrats ont tranché : la loi prime sur la tradition. Au Mans, une mère de famille a été condamnée à cinq ans de réclusion avec sursis pour avoir fait exciser ses trois filles aînées lors de voyages à Djibouti. La sociologue Isabelle Gillette-Faye, spécialiste de l'excision, apporte son éclairage sur les enjeux de ce procès.