Lutter contre l'excision

Au moins 200 millions de filles et de femmes dans le monde, selon les Nations unies, vivraient avec une mutilation génitale et les nombreuses complications médicales qui l'accompagnent. Un chiffre qui pourrait plus que doubler d'ici à 2050 si la situation ne s'améliore pas. Si cette pratique semble en baisse, selon l’Unicef, ce sont tout de même 15 millions de jeunes filles supplémentaires qui devraient subir une excision dans les années à venir. En France, on estime à environ 125000 le nombre de femmes adultes ayant subi une MGF au milieu des années 2010. Choisie en 2003 par le Comité Interafricain, la date du 6 février est la journée internationale de lutte contre l’excision, mutilation génitale féminine pratiquée dans 29 pays du monde. Depuis, de nombreuses campagnes de sensibilisation alertent les jeunes filles sur ce phénomène culturel.

C’est inédit en Côte d’Ivoire. A Katiola, dans le nord du pays, le 18 juillet 2012, neuf femmes ont été condamnées à un an de prison et à 50 000 FCFA (75 euros) d’amende pour avoir excisé une trentaine de fillettes. En raison de leur âge (de 46 à 91 ans), elles ne seront pas incarcérées. Mais pour celles et ceux qui militent contre cette pratique ancestrale, cela reste une belle victoire. Réaction à Abidjan d’Aminata Traoré, victime de l’excision et auteure du Couteau brûlant (à paraître à Frat Mat Editions).