Vers une révision de la loi ? Dans la presse irlandaise, les critiques sont vives. Le
journaliste Fintan O'Toole appelle, dans le
Irish Times, à un assouplissement de la loi sur l’avortement, estimant que
"le régime répressif actuel ne reflète pas l’opinion publique". L’auteur rappelle que la majorité des Irlandais est en faveur de l’avortement en cas de viol ou d’anomalie grave qui empêcherait le fœtus de survivre après la naissance. Pour lui, la situation actuelle est donc
"clairement un cas où une petite minorité tyrannise la majorité".
De même,
dans un éditorial,
The Irish Independant demande que la loi sur l'avortement soit révisée, mais aussi que les soins accordés aux demandeurs d'asile soient améliorés.
"Le sort de cette jeune fille questionne non seulement l'efficacité de la loi sur l'avortement, mais aussi les prestations de santé, qui ne répondent pas aux besoins des demandeurs d'asile - y compris en ce qui concerne l'assistance psychologique." Mais les résistances au changement législatif restent fortes, dans ce pays des plus catholiques. La ministre de l’Education, Jan O'Sullivan, s’est dite favorable à un réexamen de l'interdiction constitutionnelle qui pèse sur l'avortement, mais a précisé que cela ne pourrait être fait que par un futur gouvernement. Elle a aussi déclaré que la nouvelle législation approuvée par la Coalition en début d’année était
"la meilleure possible" dans le contexte actuelle.
De son côté, la direction des autorités sanitaires a ordonné une enquête pour établir les faits qui ont conduit au choix de la césarienne. Le rapport sera publié fin septembre.