Article 9 de la loi 194 : "
Le personnel sanitaire, sous réserve de l’avoir déclaré au préalable, n’est pas tenu de prendre part [...] aux IVG quand il soulève l’objection de conscience. Le médecin doit le déclarer auprès du médecin en chef. [...]. L’objection peut toujours être révoquée […] mais une telle déclaration ne prendra effet qu’un mois après la présentation au médecin provincial. L’objection de conscience ne peut être soulevée quand leur intervention est indispensable pour sauver la femme d’un danger imminent."
C'est en vertu de ces dispositions que 80% des gynécologues transalpins et 50% des anesthésistes et des infirmiers refusent de pratiquer l'avortement. En 2008, 7 médecins sur 10 seraient objecteurs de conscience. La même année, l'avortement est
remis en question sous le mandat de Berlusconi et sous la pression de l'Eglise, qui propose la présence d'associations et de personnels pro-vie dans les centres d'IVG. En 2010, un gynécologue non objecteur reçoit 1,7 demande par semaine.
Pour les Italiennes qui se heurtent au refus du corps médical,
restent les solutions de partir avorter à l'étranger (Angleterre, France, Suisse), les cliniques clandestines, avec des RU486 de contrebande ou des médicaments contre l'ulcère qui, à très forte dose provoqueraient une interruption de grossesse, ou encore les techniques physiques impliquant l'introduction d'objets dans le vagin, avec risque de stérilité ou de mort.