[#G7Equality] Réunion entre les ministres du #G7France à Paris pour travailler sur les violences sexistes et sexuelles, avec un focus sur le cyberharcèlement #DiplomatieFéministe pic.twitter.com/mzny1EiJ3D
— Secrétariat d’État chargé de l'Égalité (@Egal_FH) 10 mai 2019
Des politiques, donc, mais pas seulement. Toujours à l'initiative du Canada, un Conseil Consultatif à l'égalité femmes-hommes a été formé l'an dernier. Il comprend 35 membres, représentants d'associations et d'organisations féministes ou humanitaires, expert.e.s, et des personnalités publiques, du monde artistique, de l'entreprise ou des médias, engagées pour ces mêmes causes. Un Conseil majoritairement féminin, mais présidé par le duo composé des deux Prix Nobel de la Paix 2018, Nadia Murad et Denis Mukwege. Pendant plusieurs mois, toutes et tous ont répertorié les lois pour la défense des droits des femmes et pour l'égalité femmes-hommes dans le monde, avec pour objectif de recenser les meilleures, les plus efficaces et proposer un bouquet législatif aux pays du G7, qui se réunit fin août à Biarritz, sous la présidence française.
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Un G7 féministe ?
"Le premier G7 féministe a eu lieu à Charlevoix l'an dernier", comme tient à le préciser Isabelle Hudon, ambassadrice du Canada en France, "C'était la première fois qu'à travers les discussions, on a tenu la priorité de l'égalité femmes-hommes". Selon elle, une politique féministe ne doit pas exclure les hommes, au contraire : "Tous les gestes qu'un gouvernement pose ou planifie doivent être analysés à travers le spectre de l'égalité femmes-hommes, pas seulement à travers le spectre féminin. Je pense qu'il est important de préciser qu'une politique féministe n'est pas une politique qui s'occupe uniquement des femmes, mais qui vise l'égalité".#G7Equality : une politique féministe ça veut dire quoi Mme l’Ambassadrice ? La réponse d’Isabelle Hudon @HudonIsabelle pic.twitter.com/1ewZbBauvl
— TERRIENNES (@TERRIENNESTV5) May 10, 2019
#G7Equality « La problématique de la femme est internationale » Hélène Marie Laurence Ilboudo, ministre de la Femme au Burkina Faso pic.twitter.com/reQAiRgMie
— isabelle mourgere (@IMourgere) May 15, 2019
#G7Equality : « Dis Gogo (gd-mère) c’est vrai qu’à ton époque les femmes n’étaient pas payées comme les hommes? Voilà ce que m’ont demandé mes petits-enfants ! Je veux que vos futurs petits-enfants n’aient pas à vous poser la question encore dans 10 ans ! » @phumzileunwomen pic.twitter.com/oUEXyr31rX
— TERRIENNES (@TERRIENNESTV5) May 10, 2019
Caren Marks, secrétaire d'Etat au ministère allemand de la Famille, des Personnes âgées, des Femmes et de la Jeunesse, a tenu à interpeller les grands de ce monde, dont son pays fait partie : "Je suis déçue que le G7 ne soit pas actuellement en mesure de parler d'une même voix concernant les droits sexuels et reproductifs des femmes, ce sont des droits humains, et sans ces droits, on ne peut pas avancer !" Une déclaration longuement applaudie par l'assemblée, à un moment où le droit à l'avortement est menacé dans de nombreux pays, et notamment l'un des membres du G7, les Etats-Unis.
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La société civile partie prenante
"Il est important que la non-égalité des femmes et des hommes soit mise en avant au G7. C'est un enjeu beaucoup plus important que ce que certains imaginent, car il peut transformer le monde dans lequel nous vivons.", nous dit Mercedes Erra, Présidente exécutive d'Havas Worldwide et fondatrice de BETC, membre du Conseil consultatif.Mercedes Erra, membre du Conseil consultatif à l'égalité femmes-hommes
#G7Equality @Mercedes_Erra « Les droits humains sont en recul c’est un défi, la femme est un humain comme les autres, il faut se battre» pic.twitter.com/UOTVhMEtxW
— isabelle mourgere (@IMourgere) May 16, 2019
"Pendant très longtemps, les femmes ont travaillé sans être payées, c'est pour cela qu'elles ont tant de mal encore à réclamer leur salaire. Dans le monde aujourd'hui, 65% du travail est fait par les femmes, et elles ne reçoivent que 10% du salaire, et elles ont moins de 1% de propriétés, ça, c'est un levier de modification !" Au sein de son entreprise, Mercedes Erra explique qu'elle encourage les hommes à prendre leur congés paternité tout en poussant les filles à monter les échelons, et "ça se passe très bien, car c'est moi qui la dirige et quand on veut, on peut même si on ne peut pas changer tous les stéréotypes !".
Pour Grégoire Thery, secrétaire général du Mouvement du Nid, le but de ce Conseil est de présenter les législations les plus positives pour les droits des femmes et pousser les membres du G7 à prendre un engagement vis à vis de ces lois. "Au départ, je me suis demandé comment est ce qu'on allait pouvoir influencer les pays du G7 pour améliorer leur politique en matière d'égalité. Le collectif rassemble des personnalités très engagées, des Prix Nobel, des activistes. Nous avons pu travailler de manière indépendante. Le but de notre travail était de présenter des législations qui pouvaient être les plus positives pour les droits des femmes dans le monde, en sortir un bouquet législatif, le présenter au G7 et l'inviter à prendre des engagements pour faire passer ces lois."
"La grande question maintenant, c'est comment faire en sorte que les Etats prennent des engagements solides. D'un côté, je me fais peu d'illusion, je connais ce genre de réunions diplomatiques mais en même temps, ce Conseil rassemble des personnalités publiques très engagées, et très fortes dont la voix peut être entendue", ajoute-t-il.
#G7Equality Grégoire Thery du @MouvementduNid « la question maintenant c’est comment les États vont appliquer leur engagement ! » pic.twitter.com/hM2wgQJx3i
— isabelle mourgere (@IMourgere) May 16, 2019
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Des stars à la tribune
Pour porter la voix des femmes, il faut aussi des stars. Connue pour son discours émouvant à la tribune des Nations unies en septembre 2014, Emma Watson reste l'un des visages hollywoodiens de la défense des droits des femmes. L'ambassadrice de bonne volonté d'ONU femmes fait aussi partie du casting des célébrités recrutées pour ce Conseil consultatif à l'égalité. L'occasion pour elle de rappeller quelques chiffres : "137 femmes sont tuées par leur partenaire ou un membre de leur famille par jour dans le monde. Nous demandons aux pays du G7 d’adopter le cadre législatif le plus ambitieux possible pour lutter contre les violences faites aux femmes, pour créer un monde juste, sûr et digne".#G7Equality #feminicides @EmmaWatson : « 137 femmes sont tuées chaque jour ds le monde par un membre de leur famille, nous demandons aux pays du g7 d’adopter le cadre législatif le plus ambitieux pour lutter contre les violences faites aux femmes » pic.twitter.com/UPSrvPc4jQ
— TERRIENNES (@TERRIENNESTV5) May 10, 2019
#G7Equality la slameuse indienne @AranyaJohar « Je n’ai pas envie de finir comme d’autres, violée ou assassinée » pic.twitter.com/PVsxvmeQDZ
— isabelle mourgere (@IMourgere) May 15, 2019
Inna Schevchenko, fondatrice du mouvement Femen
Un engagement de principe, et après ?
A l’issue de leur rencontre, les ministres de l’Egalité femmes-hommes du G7 ont adopté une déclaration en faveur des droits des femmes et des filles. Les ministres se sont engagé.e.s à adopter le partenariat de Biarritz, compilant certaines des lois les plus progressistes pour les droits des femmes dans le monde entier.C'est moi qui préfère tjs regarder le verre à moitié plein et jamais le verre à moitié vide ou c'est objectivement la classe que 7 ministres du #G7Equality s'engagent à ce que #EgalitéFH soit grande cause mondiale? Moi je dis bravo @MarleneSchiappa d'avoir engagé cette dynamique
— Marie Cervetti (@enervee) 11 mai 2019
Pour le moment, seul Paris a annoncé la création d’un fonds de 120 millions d’euros pour soutenir les associations féministes des pays du Sud. Le Women 7 appelle les autres pays du G7 à emboîter le pas de la France en augmentant considérablement les fonds destinés aux associations féministes partout dans le monde.
Lors de la séance plénière Marlène Schiappa conclut en citant Françoise Giroud : "Etre féministe, c'est trouver intolérable pour d'autres femmes ce que l'on ne voudrait pas tolérer pour soi-même. En tant que membres du G7, nous considérons intolérable tout ce que nous considérons comme intolérable pour nous-mêmes. C'est pourquoi nous avons voulu marquer notre soutien à Nasrin Sotoudeh lors de notre photo de famille. Nommée (à titre symbolique) membre du Conseil consultatif, elle est actuellement en prison en Iran."
#G7Equality : depuis Paris, autour de @MarleneSchiappa, ministres et membres du Conseil consultatif solidaires de l’avocate iranienne #FreeNasrin Sotoudeh condamnée à 33 ans de prison et 148 coups de fouet pic.twitter.com/zbEF8UaiaE
— TERRIENNES (@TERRIENNESTV5) May 10, 2019
>#FreeNasrin : l'avocate iranienne Nasrin Sotoudeh toujours en prison