Les différents voiles islamiques
La burqa
Parfois orthographié burka, ou plus rarement bourka, "burqa" est un mot d’origine hindi, désignant un vêtement traditionnel porté par des femmes musulmanes, et qui dissimule le corps entier. Mais la burqa est avant tout synonyme de voile islamique intégral porté par les femmes, principalement en Afghanistan, au Pakistan et en Inde. La burqa est même le vêtement traditionnel des tribus pachtounes en Afghanistan. Ce long voile, bleu ou marron, couvre complètement la tête et le corps, un grillage dissimulant les yeux.
Le hidjab
Le terme hijab ou hijâb est un mot arabe qui signifie dérober au regard ou cacher. Par extension, il prend également le sens de rideau et même d’écran. Le hidjab désigne un foulard que porte la femme musulmane pour respecter l’obligation de pudeur. Un nombre non négligeable de femmes musulmanes portent le hidjab en couvrant la tête et en laissant le visage découvert. Il est aussi couramment appelé «voile islamique». Ce voile promu par les Frères musulmans (mouvement politico-religieux fondé en Égypte en 1928) cache donc les cheveux, les oreilles et le cou, ne laissant voir que l’ovale du visage. Il est souvent complété par une tunique ou un imperméable. Il s’est généralisé dans le monde musulman, remplaçant certaines tenues traditionnelles.
Le niqab
Le niqab est un voile intégral complété par une étoffe ne laissant apparaitre qu’une fente pour les yeux, Il s’est répandu sous l’influence de l’islam wahhabite en milieu urbain, au Moyen-Orient, et dans une moindre mesure en Asie du Sud-est, en Afrique du Nord et dans le sous-continent indien. Il est porté par certaines femmes musulmanes comme un prolongement vestimentaire du hijab.
Le tchador
Le tchador est une pièce de tissu semi circulaire ouverte sur le devant. Ce voile est considéré en Iran comme un vêtement traditionnel porté par les femmes, utilisé principalement aujourd’hui par les musulmanes pratiquantes dans les zones urbaines ou rurales de la République islamique et dans quelques pays d'Asie centrale. Il s’agit d’une grande pièce de tissu posée sur la tête, laissant apparaitre l’ovale du visage, tenue fermée à l’aide des mains, voire des dents si la femme a besoin d’utiliser ses bras. Le port du tchador n’est pas obligatoire dans la République islamique, à la différence du port d’un voile sur la tête.
Le jilbab
Le jilbab est un vêtement en forme de longue robe, avec ou sans capuchon, porté traditionnellement par les hommes et les femmes, en Afrique du Nord, dans la péninsule Arabique et culturellement par les musulmans et musulmanes pour se conformer aux critères de pudeur exigés par l'islam. Très ancien, et parent du caftan turc, c'est un vêtement confortable. Il peut également être porté de différentes matières en fonction du climat et être adapté pour des cérémonies religieuses ou pour des festivités.
Sources :
Dictionnaire "Le petit Larousse illustré"
Wikipedia
Le voile islamique sur le site du quotidien le Soir
Que dit la loi en Europe ?
Législation sur le port de la burqa en Europe
La Belgique et la France sont les seuls pays d'Occident à avoir légiféré sur cette question. Le 29 avril 2010, les députés belges ont voté l'interdiction du port du voile intégral dans tout l'espace public. En France, le Parlement a définitivement adopté une loi le 14 septembre 2010, qui a été validée par le Conseil constitutionnel le 7 octobre 2010, interdisant la dissimulation du visage. En France, la loi est entrée en vigueur le 10 avril 2011. En Belgique, cette application aura lieu à partir du 23 juillet 2011.
La Suisse veut l'interdire dans les lieux publics avec des exceptions pour les riches touristes venues des pays du Golfe.
En Allemagne, en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas, il existe des interdictions limitées du port de la burqa, notamment dans les établissements scolaires.
En Italie, des élus locaux ont pris des arrêtés interdisant le port du voile intégral sur le territoire de leur commune.
Dans de nombreux pays européens, la burqa suscite des controverses plus ou moins vives. Son interdiction dans la sphère publique a été évoquée, voire envisagée, successivement aux Pays-Bas, en Suisse, au Danemark.
La Suisse veut l'interdire dans les lieux publics avec des exceptions pour les riches touristes venues des pays du Golfe.
En Allemagne, en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas, il existe des interdictions limitées du port de la burqa, notamment dans les établissements scolaires.
En Italie, des élus locaux ont pris des arrêtés interdisant le port du voile intégral sur le territoire de leur commune.
Dans de nombreux pays européens, la burqa suscite des controverses plus ou moins vives. Son interdiction dans la sphère publique a été évoquée, voire envisagée, successivement aux Pays-Bas, en Suisse, au Danemark.
Burqa, tchador, haïk... ce qu'en disent le Coran et la jurisprudence
par Slimane Zeghidour, mars 2010
Tout oppose partisans et ennemis de la burqa, tout, sauf un point, essentiel : les uns et les autres sont d’accord sur le fait qu’il s’agirait d’une obligation canonique. Les uns, croyants sincères, rigoristes ou carrément intégristes militants, y voient l’expression d’une foi qui anoblit la croyante, l’affranchit du regard concupiscent du mâle. Les autres, féministes convaincus, laïques de bonne foi et, parfois, islamophobes indubitables, y décèlent, eux, la bannière d’un islam obscurantiste.
Qu’en dit le Coran, “parole de Dieu” et source du droit islamique ? Peu de choses, plutôt évasives. Un décalage saute aux yeux : le poids écrasant de la question du voile au sein de la société et le peu de place qu’elle occupe dans le corpus des Ecritures. Le Livre d’Allah qui ne comporte pas moins de 6219 versets n’en consacre pas plus de… deux (33, 53; 34,31) à la question du voile féminin. Qui plus est des textes trop laconiques et pas assez explicites pour donner une idée pratique de la taille, de la forme ou de la manière de porter le “hijab”, le voile voué à préserver la pudeur de la croyante.
Un flou qui a laissé libre cours à autant de versions de voiles que de pays d’islam, d’us et de coutumes et de… coquetterie : hijab, jilbab, tchadri, haïk, niqab, tarha, tchador, kichali, tudung, ibadou… Seule la burqa, apanage des tribus pachtounes du Pakistan et de l’Afghanistan, enveloppe totalement la femme. Imposé par les talibans – un décret royal afghan de 1959 l’avait rendu facultatif - il a été adopté ces vingt dernières années par les intégristes de tous poils bien au-delà de l’Afghanistan et jusqu’en Europe en passant par le Proche-Orient.
Qu’en dit le Coran, “parole de Dieu” et source du droit islamique ? Peu de choses, plutôt évasives. Un décalage saute aux yeux : le poids écrasant de la question du voile au sein de la société et le peu de place qu’elle occupe dans le corpus des Ecritures. Le Livre d’Allah qui ne comporte pas moins de 6219 versets n’en consacre pas plus de… deux (33, 53; 34,31) à la question du voile féminin. Qui plus est des textes trop laconiques et pas assez explicites pour donner une idée pratique de la taille, de la forme ou de la manière de porter le “hijab”, le voile voué à préserver la pudeur de la croyante.
Un flou qui a laissé libre cours à autant de versions de voiles que de pays d’islam, d’us et de coutumes et de… coquetterie : hijab, jilbab, tchadri, haïk, niqab, tarha, tchador, kichali, tudung, ibadou… Seule la burqa, apanage des tribus pachtounes du Pakistan et de l’Afghanistan, enveloppe totalement la femme. Imposé par les talibans – un décret royal afghan de 1959 l’avait rendu facultatif - il a été adopté ces vingt dernières années par les intégristes de tous poils bien au-delà de l’Afghanistan et jusqu’en Europe en passant par le Proche-Orient.