Johannesburg, une capitale "très nerveuse" pour les femmes
L’auteure dit également s’être inspirée de Johannesburg, la capitale de son pays, ville "très nerveuse" où la violence et les crimes font partis du quotidien. Dans ses danses, elle traite aussi des sévices infligés aux femmes un "problème universel et atemporel". "La violence domestique, j'en ai souvent été témoin en grandissant. C'est quelque chose qui m'est resté, me touche beaucoup et contre lequel on ne fait pas assez", témoigne Dada Masilo.
Déjà dans le Lac des Cygnes, qui mêlait danse africaine et ballet classique, la chorégraphe avait osé aborder le thème de l'homophobie et du mariage forcé.
La chorégraphe, issue de la Dance Factory de Johannesburg, a séjourné deux ans (2005-2006) à Bruxelles à l'école PARTS fondée par Anne Teresa de Keersmaeker, grande chorégraphe flamande de danse contemporaine. Depuis ses spectacles sont passés par la Tanzanie, le Mexique, le Mali... Elle fait sa première apparition en France au festival Anticodes de Brest en mars 2011. Présenté en avant-première européenne à la Biennale de Danse de Lyon en septembre 2014, le spectacle Carmen de Dada Masilo est aussi passé par Bordeaux, Luxembourg et Rome, avant Paris.