Fil d'Ariane
Quel est l’objectif de ce rassemblement ? Quelles sont les revendications de ces militantes ? Entretien avec deux porte-parole de l’événement, Chantal Locat coporte-parole de la Marche mondiale des femmes (MMF) au Québec et Mélanie Sarazin, coporte-parole de la MMF au Québec et présidente de la Fédération des femmes au Québec.
Près de 10 000 personnes à Trois-Rivières pour la #MMF2015 #RQMMF2015 Résistances féministes #solidarité pic.twitter.com/Ra3VyuiALx
— MMFqc (@MMFqc) 17 Octobre 2015
En quoi consiste la Marche qui se tient à Trois-Rivières ?
La marche est l’aboutissement de diverses actions. Lancée depuis le 8 mars dernier, et elle s’inscrit dans des actions mondiales.
C’est aussi l’accueil de la caravane des résistances et des solidarités féministes qui a parcouru plus de 4 000 kilomètres dans chacune des régions du Québec et qui au fil de son parcours a dressé le récit de nos luttes.
Demain, nous unissons nos forces face aux diverses oppressions que vivent les femmes en lien avec la thématique « Libérons nos corps, notre Terre et nos territoires ». C’est l’occasion de réaffirmer nos résistances et nos alternatives féministes pour transformer la société qui est dominée par le patriarcat, le colonialisme et le capitalisme.
Combien attendez-vous de participants ?
Dans chacune des régions des militantes viendront par centaines. Nous attendons environ 10 000 personnes parmi lesquelles il y aura aussi des alliés, d’autres groupes communautaires ainsi que des groupes syndicaux.
Un mouvement de résistantes
Quelles sont vos revendications ?
Nous avons décidé de nous inscrire dans un mouvement de résistance. C’est pour cette raison qu’il n’y a aucune revendication adressée au gouvernement. Le gouvernement actuel reproduit les inégalités. Nous avons donc décidé d’utiliser d’autres stratégies comme la résistance, l’éducation populaire et l’action collective.
La thématique « Libérons nos corps, notre Terre et nos territoires » s’ancre au Québec dans les enjeux liés à l’austérité, l’environnement, la guerre et la militarisation, les luttes autochtones ainsi que leur droit à l’autodétermination.
Rassemblement de la Marche mondiale des femmes à Trois-Rivières. Nous y sommes! #MMF2015 pic.twitter.com/b8qGiPFLWj
— ESPACE Mauricie (@ESPACEMauricie) 17 Octobre 2015
Cette marche se tient deux jours avant les élections au Canada : avez-vous un message à passer aux politiciens ?
Que le gouvernement cesse l’accroissement des inégalités économiques sociales et politiques.
En solidarité avec les femmes autochtones nous exigeons depuis plusieurs années une enquête publique nationale sur la disparition et l’assassinat des femmes autochtones.
Qui sont les organisatrices de cette marche ?
C’est la Coordination du Québec de la Marche mondiale des femmes (CQMMF) qui est responsable de ces actions. Elle regroupe des représentantes de divers milieux dont des groupes de femmes de la base, des groupes nationaux de femmes, des syndicats et des groupes communautaires mixtes. La Table de concertation du mouvement des femmes de la Mauricie est responsable du rassemblement de la journée de 17 octobre à Trois-Rivières.
Nous nous opposons au patriarcat, au colonialisme et au capitalisme
Quelles sont les différences entre cette marche et celle du Pain et des Roses qui a lancé ce mouvement en 1995 ?
La Marche du Pain et des Roses était uniquement au Québec et les revendications étaient liées à la pauvreté et directement adressées au gouvernement. Aujourd’hui nous sommes dans une Marche qui est internationale dont le thème est décidé au niveau mondial et que chaque pays enracine selon ses réalités.
La Marche s’attaque et s’oppose au patriarcat, au colonialisme et au capitalisme les reconnaissant comme étant les systèmes d’oppression des femmes et de la société. La Marche mondiale des femmes est un mouvement d’actions féministes mondial et permanent.
> Page Facebook de la marche mondiale des femmes au Québec