Fil d'Ariane
Deux femmes universitaires sont à l’origine du projet (1). Laurence Rosier est directrice du Centre de linguistique de l’ULB et a notamment publié un « Petit Traité de l’Insulte ». Valérie Piette est une spécialiste de l’histoire du genre, du colonialisme et des changements dans le travail féminin au travers de l’histoire européenne.
L’initiative mérite d’autant plus l’attention que le monde universitaire est longtemps resté rétif à cette matière. Les USA et la Grande Bretagne ont été aux avant-postes pour briser le silence, avec notamment les travaux de Linda Williams, à Berkeley, dès 1989, et le lancement, en 2014, depuis l’Université de Sunderland, de la revue scientifique « Porn Studies » par Clarissa Smith et Feona Attwood, ce qui valut aux deux chercheuses une vague d’insultes de la part notamment de la féministe « anti-porn » américaine Gail Dines.
Le libre examen, qui est la valeur phare de l’Université Libre de Bruxelles, comme le soulignent nos deux commissaires, appelle le questionnement sur le bienfondé ou non de la censure, de l’interdit, sur la définition de la liberté d’expression, des bonnes mœurs et de l’offense, si fluctuante selon les époques et les cultures, sur le rôle de l’approche scientifique et de la régulation politique. Leurs interlocuteur.trice.s au sein de l’université, qui sont sur le terrain de l’accompagnement, leur ont aussi fait part de leurs observations quant à la construction affective des jeunes et l’épanouissement sexuel auquel ils et elles aspirent.
Quelques 1500 personnes ont assisté au vernissage de l’exposition ExPorno, curieusement boudé par les Autorités académiques. Depuis, des petits groupes de filles et de garçons fréquentent la salle Allende en commentant abondamment ce qu’elles et ils voient. Impossible de ne pas remarquer au passage dans le hall de l’université, une affiche, explicite, utile, franchement marrante…
Le cheminement dans « ExPorno » est structuré en 7 espaces et alcôves thématiques qui recoupent, de manière pointilliste, des disciplines universitaires : l’histoire, la littérature, le cinéma, la philosophie, la psychologie, le droit... De quoi mettre d’abord en perspective le sujet à la lumière des écrits du sulfureux Marquis de Sade, et de la « rocambolesque histoire » de Jean-Jacques Pauvert, deux siècles plus tard. L’éditeur s’était mis en tête de publier l’intégrale de ses œuvres, ce qui lui valut, au début des années 1950, d’être condamné et suspendu de ses droits civiques, avant d’être réhabilité en appel. (2)
Ces écrits sont apparemment souvent méconnus des étudiant.e.s, tout autant que les réactions passionnelles les plus contradictoires qu’ils ont suscitées, y compris chez les psychiatres férus de « perversions sexuelles », Sigmund Freud en tête. Quant à la défense du Marquis, elle est farouchement menée notamment par Apollinaire, puis par Georges Bataille, qui figurent parmi ceux qui voyaient en Sade un penseur d’avant-garde émancipateur. Un courant féministe s’employa aussi à étudier la complexité de cette prose écrite en prison, et Simone de Beauvoir signa au passage « Faut-il brûler Sade ? ». Dans les années 80, on assistait toujours à une « guerre de tranchées », les tenant.e.s du mouvement dit « pro sex », étant contré.e.s par les abolitionnistes qui estimaient que Sade véhiculait une image dégradante du corps, et devait être frappé d’interdiction.
André Breton, auquel on doit ce mot amusé repris dans le livret de l’exposition, aimait à voir dans l’érotisme le lieu de la provocation, l’art jubilatoire de se jouer des interdits.
L’espace consacré, ici, aux Surréalistes donne à découvrir des textes, pour la plupart clandestins et seulement connus des initiés, comme « Le con d’Irène » d’Aragon (sa réédition en 1968 par Régine Desforges sera saisie par la justice), « Les Onze mille verges » d’Apollinaire, les petits polars pastiches de Vian ou encore les définitions apportées par Desnos aux notions d’« érotisme », de « libertinage », de « sensualité », d’« obscénité », de « scatologie », les univers du réalisateur Bunuel, des peintres Magritte, Man Ray et Dali figurant en miroirs comme aurait pu aussi le faire le célèbre Namurois Félicien Rops.
En contre-point sont évoqués les nombreux scandales suscités par des plasticiens comme Edouard Manet, dont « Le déjeuner sur l’herbe » a été revisité depuis par Sébastien Laurent. Celui que déclencha Gustave Courbet avec sa célébrissime « Origine du monde ». Une toile qui inspira à Christine Orban, en 2000, les propos de l’héroïne de son roman troublant sur le désir et sur l’intime « J’étais prête à offrir mes jambes ouvertes à Gustave, pas à Courbet ». Quant à Philippe Sollers, ses commentaires malicieux éveillent le sourire, ce qui n’est pas le cas des vigies de Facebook et de Youtube qui continuent à faire disparaître de la toile tout sexe féminin, y compris celui-ci, alors que le couperet ne semble pas être agité face au sexe masculin. De quoi rassurer les sculptures grecques et romaines qui ornent nos musées et nos parcs publics.
La confrontation organisée à Bruxelles, comment ne pas l’aborder sans songer à une autre exposition visible à Paris, au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme, et entièrement consacrée à « Sigmund Freud. Du regard à l’écoute ». D’autant qu’on peut y admirer, non seulement la toile originale « L’origine du monde », mais aussi des dessins érotiques de Félicien Rops, et d’ Egon Schiele notamment
Les écrits du père de la psychanalyse et les commentaires qu’ils ont suscités sont explicites en matière de pornographie : le concept de beau aurait ses racines dans l’excitation sexuelle. « Pour autant la vue des organes génitaux n’éveille pas d’émotion esthétique, car cette dernière naît précisément d’un détournement de la pulsion sexuelle vers d’autres buts, notamment vers la forme du corps dans son ensemble. En somme représentation des organes génitaux et œuvre d’art sont incompatibles. « L’Origine du monde » est un cas limite ».
Au passage le livret de l’exposition bruxelloise évoque, sous la plume d’Alain Vaillant, l’envol de la pornographie à la fin du XIXeme siècle, liberté et démocratie républicaines aidant, et la « duplicité épanouie » qui en découle, conciliant l’économie à peine souterraine de la prostitution et le souci de respectabilité défendu par les religions dominantes. Le militantisme des artistes se déplaçant alors plutôt vers la libre expression de la sexualité et l’érotisme, comme en témoignent les riches pages de Flaubert, Baudelaire et Feydeau.
Une des originalités de l’exposition de l’ULB est d’avoir organisé une confrontation entre la pornographie et les œuvres d’une quinzaine de dessinateurs, sculpteurs, photographes, vidéastes contemporains, pratiquant le détournement de l’exhibition ou la réification de parties du corps à un usage politique ou artistique. Cécile Hug part à la cueillette de fruits-organes sensuels et trouve de petits tétons sur sa route. Grégory Georgescu affectionne les nains en céramique, faussement espiègles et capables de nous chuchoter de bien étranges rêves.
Carole Deltenre façonne des petits camées représentant des sexes féminins. Paul-Armand Gette et ses « petites culottes », se réclament d’un goût pour les lisières entre convention et infraction. « Le sexe, on doit en rire aussi » selon le désigner allemand Can.
Au passage, l’exposition effleure aussi, rapidement, l’utilisation, voici un siècle, de la supposée sexualité débridée des peuples colonisés, données scientifiques et exhibitions à l’appui, comme outil de propagande à l’usage des aventuriers et autres investisseurs. L’Afrique, l’Asie du Sud-Est étaient alors présentées comme des lieux rêvés pour des safaris sexuels. Un volet qui fait écho à une récente polémique née en France suite à la publication d’un monumental ouvrage dû à plusieurs historiens, « Sexe, race et colonies – La domination des corps du XVème siècle à nos jours » paru à La Découverte. (Lire ici notre article >"Sexe, race et colonies", reproduire au 21ème siècle les corps de femmes assujetties au temps des colonies )
« Le sujet est tout aussi sensible qu’en France - selon la commissaire bruxelloise Valérie Piette- Il était palpable chez certains étudiants africains visitant l’exposition, alors que les cartes postales dites « de charme » vendues sous le manteau et sur lesquelles figurent de jeunes femmes blanches, ne soulèvent jamais de question. »
Le voyage dans le temps fait une pause dans le fauteuil mythique d’ « Emmanuelle ». Le film bénéficia, (une première !), d’une sortie en salles commerciales : en 1974, la censure venait d’être supprimée par Valéry Giscard d’Estaing. Elle sera vite rétablie, radicalement, et l’actrice Silvia Kristel ne réussit jamais à échapper à son personnage. La première affiche du réalisateur Just Jaeckin, propriété d’un collectionneur belge, est devenue une affiche « culte » dans le registre du « porno soft » parti à la conquête de l’espace social quotidien. Elle côtoie ici des petits opuscules clandestins aux titres apparemment anodins et aux maisons d’édition fantômes, recelant propos et illustrations pornographiques. Ainsi que des affiches plus explicites réservées au circuit des salles X, aujourd’hui disparues.
Le cas de la Cicciolina en Italie a été retenu pour avoir été la première actrice porno à revendiquer le droit à la parole et à la même considération qu’une star ; elle réussit à se faire élire députée dans les années 80, après avoir surfé sur ses charmes pour militer en faveur de l’écologie et surtout pourfendre la pudibonderie ambiante. Elle fera quelques émules en France, notamment au Front National.
Pour les chercheur.es, il importait de prendre en compte précisément la parole des acteurs de l’industrie du X, impliqués ou sortis de ce milieu dont une des particularités est que les femmes y gagnent davantage que les hommes, mais sont infiniment plus exposées à l’opprobre sociale.
Arrêt sur image ici sur Brigitte Lahaye, devenue sexologue et opposée farouchement aujourd’hui à la pornographie, et sur l’ex-actrice, aujourd’hui réalisatrice, Ovidie, reconvertie dans la production X dite « féministe » et auteure d’un documentaire qui évoque la dangerosité croissante des tournages pour les professionnels.
Sous prétexte que son modèle économique serait profondément bouleversé, l’industrie du X précariserait ses « performeur.euse.s »
Valerie Piette et Laurence Rosier, tout comme nombre de journalistes, parlent d’«ubérisation » de la production du X, y compris sur le plan fiscal, observant l’exploitation de populations paupérisées tout particulièrement en Europe de l’Est.
Budapest, Prague, Montréal, San Francisco, mais aussi Luxembourg et Londres (qu’il s’agisse des sites de tournages ou de la localisation de sociétés de production fantômes) reviennent dans bien des investigations. C’est ce qu’on lit aussi chez Marie Maurisse, correspondante du Monde à Genève, qui a rencontré des dizaines de « témoins » et d’acteurs du X sur tous les continents pendant trois ans pour écrire « Planète Porn – Enquête sur la banalisation du X » publié chez Stock.
Non seulement le monde du X a évolué, tout comme dans le cinéma d’horreur, pour répondre à la demande d’une clientèle de plus en plus enhardie par le zapping et le « hard », mais elle simulerait de plus en plus le recours aux « vrais gens », aux vraies fesses, aux vrais seins. Et aux vrais orgasmes à l’écran, tant qu’on y est. De quoi accréditer la thèse d’un « art » désormais ouvert aux amateurs, élargissant au passage le recrutement à l’infini et permettant de brader les rémunérations.
Quant à la supposée gratuité de l’accès au porno, qui ruinerait les producteurs, elle ne convainc que les naïfs. Données de l’ONU et des Instances européennes à l’appui, cette industrie brasserait quelque 100 milliards de dollars de chiffre d’affaires annuel mondial, soit un budget en nette croissance
C’est que l’accès libre à des contenus pornographiques débouche, en réalité, sur une batterie de services « innovants » – et tarifés - allant du chat au show personnalisé ou collectif par webcamgirls ou couples interposés, payés à la minute et entraînés à retarder le plaisir du client. Ainsi qu’à la prostitution pure et simple. Il n’est pas rare à cet égard que, à la suite de la consultation d’un site pornographique, l’internaute reçoive d’une inconnue, vantant au passage ses charmes et sa libido soudaine, une invitation à la rejoindre sur un parking proche de chez lui.
Dans ce registre, l’exposition de Bruxelles fait écho à un site français prétendument créé par un couple de retraités provinciaux, qui depuis 1999, propose une plate-forme d’échange de photos et de vidéos qualifiées d'« érotiques et libertines ». Le quotidien Libération a tout récemment fait état de la longue enquête menée sur ce site par le journaliste Robin D’Angelo («Judy, Lola, Sofia et moi sur le X »), qui dénonce le mensonge de ce « porno rural à la bonne franquette ».
La proximité deviendrait un élément supplémentaire d’excitation et de succès… sauf pour ce directeur de lycée qui s’est un jour étranglé d’apprendre que son établissement servait de décor à la partie de jambes en l‘air d’une de ses prétendues surveillantes. Le journaliste y dévoile les conditions particulièrement dégradantes de tournage et les profonds traumatismes engendrés chez nombre de jeunes femmes recrutées via des petites annonces, attirées par une pseudo notoriété, et qui s’inventent face caméra le désir, par exemple, d’être violées. Des filles finalement souvent bafouées dans leur « consentement » et de toute façon qualifiées de « jetables » par les producteurs, soucieux d’offrir toujours de la chair fraîche à leur public.
Un nouveau courant dit « féministe » a vu le jour voici quelques années dans l’univers clos du X. L‘exposition fait écho aux films alternatifs réalisés par plusieurs femmes, dans le sillage de la Suédoise Erika Lust.
Conditions de tournage qualifiées d’ « éthiques », souci d’esthétique, scénarios mettant à égalité désir féminin et masculin figurent au registre des nouveaux codes proposés. La réalisatrice Ovidie (auteure par ailleurs de « A un clic du pire » consacré à la nécessité de protéger les mineurs) fait office de figure de proue en France.
L’émergence de démarches plus attentives à l’intégrité du corps de la femme, au bannissement de la violence a donné lieu à la création des Feminist Porn Awards récompensant depuis plus de 6 ans des productions alternatives. Quant à la programmation du Porn Film Festival Berlin qui vient de s’achever, elle évoque explicitement, aujourd’hui, l’attention portée au mouvement féministe.
On s’attarde ici sur une des premières manifestations de ce mouvement, liée au scandale provoqué en 1994, par le film « Baise-moi ». Sa réalisatrice, ex-star du porno, est devenue depuis une militante féministe, dénonçant notamment que pour certains hommes, la « date de péremption sexuelle » d’une femme se situe vers 35-40 ans. Valérie Despentes, auteure de romans et chroniqueuse rebelle ne voulait pas subir l’infamie d’un classement X. Sa langue, crue, violente, décomplexée lui a valu, depuis, de recevoir de nombreux Prix littéraires, Fémina et Goncourt en tête. Une langue qui a poussé les commissaires à relire Marie Anne Paveau, professeure en sciences du langage à Paris 13, auteure de « Le discours pornographique ».
En face, et largement majoritaire, règne le porno mainstream classique avec son vocabulaire bien genré que les linguistes ne manquent pas d’analyser . Tel est un infime échantillon des catégories « googlisées » qui figurent sur les sites les plus fréquentés, sans parler d’expressions éminemment racistes, réduisant d’autant l’imaginaire sexuel à des stéréotypes ou des interdits d’une grande banalité.
Quant aux scénarios qui sous-tendent de multiples fantasmes mis en images dans le porno mainstream, ils font écho à des formes de violences de plus en plus extrêmes, banalisant la sodomisation, incitant aux conduites à risque.
Au-delà de l’approche historique de la pornographie, de ses déclinaisons littéraires et artistiques, l’université se devait, dans le dialogue engagé avec la communauté étudiante, de poser – sans volonté moralisatrice – la question de la responsabilité et des risques.
Les commissaires cherchent à alerter les jeunes sur la réalité de ce qui peut apparaître comme une simple source d’excitation, quasi inoffensive puisque virtuelle : la fréquentation de sites pornographiques peut les rendre complices de démarches mafieuses, voire criminelles. Enquêtant, courant octobre, sur le rachat du magazine Penthouse par un magnat français à la tête d’un empire du sexe, le quotidien Le Monde relevait que, suite à des tournages, des femmes finissaient à l’hôpital.
Impossible, par ailleurs, de faire l’impasse sur le « sexting », qui consiste à s’envoyer des photos intimes via le Net ou via les téléphones mobiles. A considérer cette pratique comme une nouvelle forme de flirt à distance, elle peut devenir la cause de nombreux abus de confiance et cas de harcèlement quand une relation tourne mal. Sans compter les nombreux cas de piratages qui font que des contenus privés se retrouvent mis en ligne sur certains sites dits d’amateurs.
L’addiction à la pornographie est à l’origine de nombreuses publications sous la plume de sociologues, de cliniciens, de psychiatres, et de médias. La porno-dépendance via Internet serait considérée comme le nouveau mal du siècle. Evoquant une pathologie réelle, le chef du service d’addictologie de l’Hôpital Universitaire de Genève, Daniele Zullino, dévoile dans son interview à notre consoeur du Monde ses effets sur le fonctionnement du cerveau.
Dans la pornographie numérique mainstream, toutes les conditions sont, en réalité, remplies pour engendrer l’effet d’escalade, l’addiction, le zapping (3).
Loin de diaboliser cette pathologie, les scientifiques s’accordent pour faire en sorte que le patient (ou la patiente) conçoive l’utilité de maîtriser ses pulsions. Certes le monde médical est souvent confronté, au début du processus, à des personnes qui font état d’un simple besoin d’échapper à l’ennui, sans que ce besoin altère le moins du monde leur vraie vie.
L’érotisme, l’analyse artistique et culturelle de la sexualité figurent parmi les effets induits de l’approche choisie par l’équipe universitaire. Au sortir de l’exposition, relisez Diderot, Hugo, Henry Miller, Anaïs Nin, Barthes ou Foucault. Visitez aussi le Musée de l’érotisme et de la Mythologie (MEM) à Bruxelles auquel un collectionneur, grand connaisseur d’histoire, a apporté nombre de ses objets et images personnels, qui rappellent combien les cultures ancestrales de l’Inde, du Japon, des pays africains abordent bien différemment la sexualité.
Mettre en perspective le phénomène, aider à son appréhension, sa déconstruction, montrer les trucages, les codes du porno, le culte de la performance et de la domination qu’il induit. Mettre le doigt sur son conservatisme, sur les stéréotypes qu’il véhicule, sur le leurre que constitue son approche de la transgression. Outiller les jeunes sans les juger, et en sachant qu’ils et elles aspirent généralement, au début de leur vie affective, à des relations épanouissantes et riches qui appellent plutôt une éducation à la sensualité. Y répondre, par exemple, en leur indiquant un très joli site, plein de délicatesse en la matière : www.educationsensualité.com. Tels sont les enseignements de l’exposition « Ex Porno » accessible jusqu’au 22 décembre sur le Campus du Solbosch à Bruxelles.