"La science québécoise au féminin" : paroles de chercheuses

Les femmes scientifiques sont de plus en plus nombreuses, même si elles rencontrent encore de nombreux obstacles et souffrent parfois du syndrome de l’imposteur. Dans son livre Têtes chercheuses, la science québécoise au féminin, Florence Meney nous présente 20 scientifiques québécoises qui lui ont parlé de leur carrière, leur parcours et leur expérience. Entretien.
 
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chercheuses québécoises
Six des vingt chercheuses rencontrées par Florence Meney, de gauche à droite : (haut) Victoria Kaspi, Joanne Liu, Caroline Quach ; (bas) Maryse Lassonde, Suzy Basile, France Légaré.
©Wikipedia/Radio Canada
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Florence Meney, qui a longtemps été journaliste, à Radio-Canada notamment, travaille depuis sept ans dans les départements des communications de plusieurs institutions de santé montréalaises. Elle est donc au contact quotidien avec des médecins, chercheurs, psychologues et autres professionnels de la santé. Et c’est au gré de ces rencontres avec des femmes scientifiques qu’elle a eu envie de faire le portrait de ces 20 Québécoises, dont plusieurs comptent parmi les plus grands scientifiques du Québec

florence meney
Florence Meney

" J’ai remarqué que souvent, elles hésitent à aller dans les médias et si elles y vont, c’est avec beaucoup d’humilité : 'Es-tu es sûre que c’est moi la bonne personne, la bonne porte-parole ?'. C’est peut-être une humilité excessive, mais je trouvais important pour le public de connaître la richesse scientifique du Québec à travers ces portraits de femmes scientifiques," explique Florence Meney. L’autrice voulait aussi, avec ce livre, inspirer les jeunes femmes à se lancer dans une carrière scientifique.

Il n’a pas été facile de faire la sélection, mais plusieurs critères ont guidé ses choix : "J’ai essayé de diversifier les domaines d’expertise, avec une majeure assumée en santé parce que ça m’intéresse, et ça touche tout le monde. C’est un livre un peu éclectique pour donner le goût d’en apprendre sur la science et c’est un livre grand public".

Le lecteur va donc à la rencontre, par exemple, de Caroline Quach, microbiologiste de l’hôpital pour enfants de Sainte-Justine, qui depuis un an intervient régulièrement dans les médias pour parler de la COVID 19 et de cette pandémie. On découvre aussi les parcours de Joanne Liu, spécialiste des épidémies, qui a été de 2013 à 2019 présidente de Médecins Sans Frontières, de Hélène Boisjoly (ophtalmologie), et de France Légaré (santé communautaire).

Florence Meney s’est entretenu avec deux expertes en intelligence artificielle, Irina Rish et Joëlle Pineau, membres toutes deux de MILA, l’Institut québécois d’intelligence artificielle, réputé partout dans le monde. Le lecteur en apprend un peu plus sur des psychologues et neuropsychologues, dont la réputation dans leur domaine de recherche dépasse les frontières du Québec depuis longtemps : Patricia Conrod (spécialiste de la toxicomanie chez les jeunes), Sonia Lupien (experte du stress), Sylvie Bellefeuille (gériatre), Maryse Lassonde (neuropsychologue de l’enfant).

couv têtes chercheuses
Livre paru en avril 2021
Florence Meney parle aussi de ces chercheuses qui ont des carrières impressionnantes : Anne-Marie Mès-Masson (spécialiste de biologie moléculaire et cellulaire, directrice du Réseau de recherche sur le cancer du Fonds de Recherche du Québec-Santé ), Morag Park (cancers résistants aux thérapies, spécialiste de renommée mondiale du cancer du sein), Anne Monique Nuyt (néonatalogiste). Deux biologistes, Catherine Potvin (spécialiste en écologie tropicale) et Janice Bailey (reproduction animale) font partie de ces portraits. Florence Meney a aussi rencontré l’astrophysicienne Victoria Kaspi, Kelley Kilpatrick, docteure en sciences infirmières, et Mona Nemer, la conseillère scientifique en chef du Canada. Enfin l’autrice a tenu à nous présenter deux scientifiques autochtones, Isabel Desgagné-Penix, une Innue biochimiste, et Suzy Basile, Atikamekw et anthropologue,

Les sciences : une passion partagée :

"Au fil des rencontres effectuées pour rédiger ce livre, mon hypothèse de départ se confirme : loin des vieux clichés dépeignant les scientifiques, les femmes surtout, comme des êtres tranquilles, un peu ternes, reclus dans leur laboratoire et enchaînés des décen­nies durant à d’obscurs travaux, j’ai découvert en tous points des êtres passionnés et débordants de vie" écrit Florence Meney dans son livre.

Ce qui fait qu’un cher­cheur est efficace, ce n’est pas l’intelligence, c’est avant tout la pas­sion.
Sonia Lupien, spécialiste du stress

La passion est clairement la caractéristique qui lie ces 20 femmes. "Souvent, il y a un déclencheur, quelqu’un dans la famille ou dans l’entourage, qui a inspiré cette passion chez ces femmes. Il y a aussi une curiosité intellectuelle incroyable," précise Florence Meney. Cette passion, on la retrouve dans les 20 portraits.

La neuropsychologue de renommée internationale, Sonia Lupien, spécialiste du stress, le dit à Florence Meney : "Je n’aurais pas pu exercer un autre métier. Ce qui fait qu’un cher­cheur est efficace, ce n’est pas l’intelligence, c’est avant tout la pas­sion. Oui, c’est un travail difficile, de longue haleine et on peut s’en lasser, mais pas quand on est passionné. Quand j’ai des étudiants au labo, je les regarde dans les yeux lorsqu’ils parlent de leur projet et, parfois, je leur dis : 'Non, ça ne t’intéresse pas assez, je n’ai pas encore vu la lumière dans tes yeux.' Et je continue à leur dire non, jusqu’à ce que la lumière s’allume. Quand je la vois dans les yeux d’un étudiant, je sais que je viens de trouver sa niche… Ça peut prendre des années, et ce n’est pas grave, on fait autre chose en attendant. Pour ma part, si je ne suis pas passionnée par mon tra­vail, c’est sûr que dans six mois je fais autre chose."

Générosité, empathie et transmission

Un autre trait commun qui ressort, c’est leur dévouement au bien collectif, l’envie d’être utile à la société, de faire avancer au maximum leur domaine de recherche. "Au fil des rencontres effectuées pour ce livre, plusieurs constatations s’imposent à la néophyte que je suis, dont celle que les femmes scientifiques de haut niveau sont souvent des individus possédant d’indéniables qualités humaines, et que leur générosité, ajoutée à leurs grandes compétences, explique sans doute au moins en partie le succès de leur carrière," constate Florence Meney dans son livre.

Travailler avec des jeunes chercheurs est incroyablement gratifiant... Leur regard frais sur la science nous fait avancer.
Victoria Kaspi, astrophysicienne

Une certaine forme de générosité envers leurs prochains donc, mais aussi envers les jeunes, car la majorité de ces scientifiques accordent une importance fondamentale à faire du mentorat auprès des jeunes, et notamment des jeunes femmes, afin de les aider dans leurs études ou à mettre le pied à l’étrier. Ces scientifiques veulent former la relève : "Le mentorat, c’est une constante, elles veulent transmettre," souligne Florence Meney. L’astrophysicienne Victoria Kaspi confirme : "Travailler avec des jeunes chercheurs est incroyablement gratifiant. Ces jeunes, intelligents, motivés, viennent de partout et posent toutes sortes de questions. On partage la même passion. Leur regard frais sur la science nous fait avancer. Ils absorbent tout comme des éponges et vous remettent en cause".

Au début de ma carrière, aux États-Unis en particulier, courait le vieux mythe que les grandes chercheuses avaient peu de vie familiale.
Hélène Boisjoli, ophtalmologue

L’ophtalmologue Hélène Boisjoli s’est elle aussi donné cette mission de mentorat auprès, surtout, de jeunes femmes scientifiques : "J’ai toujours eu conscience que je pouvais être un exemple pour d’autres, mais au sens très humble du terme, aussi bien pour les médecins que pour les autres professionnelles de la santé, plus jeunes. Oui, c’est faisable. Au début de ma carrière, aux États-Unis en particulier, courait le vieux mythe que les grandes chercheuses avaient peu de vie familiale".

Pour la conseillère scientifique en chef du Canada, Moma Mener, avoir de plus de femmes scientifiques est un "combat de longue haleine" écrit Florence Meney : "Si on prend une vue d’ensemble, on a l’impression que l’on a fait du chemin et que les choses vont mieux, mais dès qu’on commence à y regarder de plus près, on se rend compte des nombreuses em­bûches qui subsistent," explique Noma Mener. Et de citer les chiffres suivants : "Le fait que 75 % des étudiants aux programmes de pre­mier cycle du côté de la biologie soient des femmes n’est certaine­ment pas reflété par une embauche massive des femmes dans ces domaines. Par ailleurs, si vous regardez les domaines de pointe, où l'on a des pénuries importantes de main-d’oeuvre, comme du côté de l’informatique, du génie, des mathématiques et de la phy­sique, le pourcentage de femmes est toujours très faible, entre 15 et 20%".

femmes Confédération
Les "Mères de la Confédération" recréent le : en 2014, 23 femmes qui se sont illustrées dans des domaines divers - sciences, politique, affaires, culture... - recréent le tableau des Pères de la Confédération de Robert Harris. Parmi elles, Catherine Potvin.
©DR

Noma Mener estime que tout le monde doit mettre l’épaule à la roue dans ce milieu pour offrir notamment une image moins austère des sciences, notamment pour les femmes : "Les gens sont souvent surpris que j’aie l’air d’une femme nor­male" fait remarquer à Florence Meney.  

L'indispensable force de caractère

Ces 20 femmes sont également dotées d’une force de caractère qui leur a permis d’arriver là où elles sont aujourd’hui, de mener cette carrière remarquable en sautant par-dessus les multiples obstacles qui étaient sur leur route, notamment celui de frayer dans un milieu très majoritairement masculin et celui aussi, et non le moindre, de mener de front leur carrière et leur vie familiale.

Etre chercheur, ce n’est pas seulement être un individu brillant. Il faut aussi avoir une personnalité particulière, rassembleuse.
Sylvie Belleville, psychologue

"Être capable de subir des critiques souvent virulentes ou sans pitié quand on publie des études ou les résultats de ces recherches… un milieu dur, sans pitié, avec beaucoup de compétition, ce qui demande une grande force de caractère, surtout quand on est une femme," écrit Florence Meney. C’est ce qu’a expliqué la psychologue Sylvie Belleville à l’autrice : "C’est pour ça que je dis souvent à mes étudiants de ne pas se laisser démonter par un échec et que l’une des plus grandes qualités, en recherche, c’est d’être capable de rebondir face aux refus et aux embûches, que ce soit pour un poste ou une demande de bourse ou de subvention. Il faut voir cela comme une occasion de grandir, de mettre en avant ses forces et, en même temps, d’améliorer la qualité de la science". Et d’ajouter : "J’ai toujours pensé qu’être chercheur, ce n’est pas seulement être un individu brillant. Il faut aussi avoir une personnalité particulière, rassembleuse, surtout de nos jours, on ne peut travailler en vase clos. Il fut un temps où la recherche se faisait en individuel. Maintenant, elle nécessite la contribution de grandes équipes, y compris des professionnels de recherche, des collègues et des étudiants, il faut être capable de mobiliser. Ceux qui ne sont pas généreux intellectuellement ne vont pas très loin. Ils pensent que c’est comme cela qu’ils vont réussir parce qu’ils gardent leur petite affaire, mais mon expérience m’a montré que c’est faux".

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Les lauréates de la bourse L'Oréal USA For Women in Science 2018 posent avec de jeunes scientifiques à l'ambassade de France, le 25 octobre 2018 à Washington.
©Paul Morigi/AP Images pour L'Oréal USA

L’importance de se créer un réseau

La majorité de ces femmes scientifiques ont insisté auprès de Florence Meney sur l’importance du réseautage dans leur milieu. Se créer un réseau solide et pertinent aide ces femmes à transcender les obstacles qui sont sur leur route. "C’est quand on parle sciences avec d’autres que l’on bâtit la confiance et les collaborations," précise Morak Parg, chercheuse en oncologie. La neuropsychologue Maryse Lassonde ajoute : "On veut penser à la famille avant tout et, bien que ce soit important, il ne faut pas négliger le réseautage et les comités. On y apprend plein de choses, comment faire des demandes de subvention, par exemple, et on rencontre d’autres chercheurs… Ce n’est pas sorcier : si vous travaillez avec des gens qui viennent d’un peu partout dans le monde, vous serez citée plus souvent. Quoi qu’il en soit, moi, j’amenais ma famille partout".

Une autre chercheuse en oncologie, Anne-Marie Mès-Masson, fait valoir que ce réseautage peut être difficile à faire, surtout en début de carrière : "Quand on entame sa carrière, il y a des choix à faire. Pour ma part, les débuts ont coïncidé avec le moment où j’ai eu mes enfants, et je sais que je ne suis pas la seule à avoir vécu ça. Mes congés de maternité ont été respectivement de six et de dix semaines, on était bien loin de ce qui existe aujourd’hui. Dans un tel contexte, il faut réaliser qu’on ne peut pas tout accomplir et faire des choix qui nous aident à avancer dans notre carrière. Le réseautage va souffrir au début, on ne peut pas aller à tous les congrès et faire toutes les présentations".

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Julia Valdemarin Burnier, Sylvie Halde, Anne–Marie Mes-Masson, Lucie Pichet à la Conférence canadienne sur la recherche sur le cancer 2019.
©DR

Le syndrome de l’imposteur

"J’ai aussi constaté chez plusieurs, mais pas toutes, ce fameux syndrome de l’imposteur, ça m’a vraiment frappée, souvent elles sont pleines de doutes sur elles, elles croient qu’elles ne méritent pas cette attention," fait remarquer Florence Meney.

Je vais entendre 200 beaux commentaires et un qui est négatif, et c’est celui-là qui va me tourner dans la tête.
Isabel Desgagné-Pénix, biochimiste

C’est le cas de la biochimiste innue Isabel Desgagné-Pénix,  professeure émérite de biochimie à l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR), chercheuse de renommée internationale lauréate de plusieurs grands prix scientifiques. Elle a confié à l’autrice : "J’ai énormément de reconnaissance quand je vois où je suis maintenant et j’ai encore l’impression que je n’ai pas d’affaire là. C’est un peu fou. Je pense par contre que c’est ce sentiment d’imposture qui nourrit notre travail acharné, qui fait qu’on va plus loin et qu’on réussit. Mais en chemin on se fait mal, on s’égratigne, on se stresse et on s’épuise. On veut être la super maman, la super épouse, être super bonne au travail. Et puis c’est enfoui, caché, on ne s’en vante pas. On pense que les autres l’ont facile, mais, dans le fond, tout le monde gère plus ou moins ces sentiments-là". La biochimiste reconnait sa très grande sensibilité aux critiques et aux commentaires négatifs, notamment sur ses origines et sa carrière : "Je vais entendre 200 beaux commentaires et un qui est négatif, et c’est celui-là qui va me tourner dans la tête".

La biologiste Janice Bayley avoue avoir elle aussi souffert de ce syndrome et du fait d’être une femme dans un milieu qui a parfois des airs de boy’s club : "Je manquais énormément de confiance en moi. Cela a pesé sur moi, même si les succès en recherche m’ont aidée, au fil du temps".  L’anthropologue autochtone Suzy Basile estime que la nouvelle génération de femmes scientifiques souffrira peut-être moins de ce syndrome et c’est aussi pour ça qu’elle a pris plusieurs jeunes femmes autochtones sous son aile : "De plus en plus, ces jeunes femmes qui formeront la relève ont la confiance nécessaire pour aller de l’avant et pour affronter le racisme systémique ambiant. Il y aura toujours un doute qui persistera chez ces femmes. Moi-même, le syndrome de l’imposteur, je l’ai encore à l’occasion. Je me dis : Voyons donc, qu’est-ce que je fais dans un poste de prof à l’université ? Ça vient de très très loin. Le plus difficile, c’est de casser ce moule, cette perception erronée et invalidante que les femmes peuvent avoir d’elles-mêmes. Heureusement, les choses changent".

Ne pas avoir peur, se lancer et foncer

Dans sa préface, Rémi Quirion, le scientifique en chef du Québec écrit : "Je suis tout à fait convaincu qu’une plus grande présence de femmes scientifiques aidera notre société à relever avec succès ces défis grâce à davantage de travail en équipe vraiment multidisciplinaire et intersectoriel. Les chercheuses sont souvent plus sensibles que leurs collègues masculins aux inégalités sociales et au bien commun. On aura besoin de leur expertise et de leur grande ouverture à l’autre si on veut être en mesure d’atteindre les objectifs ambitieux de développement durable émis par les Nations unies. Il en va du futur de nos sociétés et de notre planète".
 

La lecture d'une même action est différente selon qu'elle est faite par un homme ou une femme.
Catherine Potvin, biologiste

La biologiste Catherine Potvin partage le point de vue de Rémi Quirion : "Je pense que les femmes font les choses un peu différemment, et que les hommes tendent à déprécier cette différence. Moi, par exemple, je fais beaucoup plus de communications que la plupart de mes collègues scientifiques et, pourtant, je publie autant d’articles qu’eux, et des articles d’aussi bonne qualité. Pourtant, on a tendance à dire : 'Ah, elle n’est pas sérieuse, elle fait beaucoup de communications.' Comme si ça enlevait quelque chose à la qualité de mon travail de chercheuse, de ma production scientifique. J’imagine que si j’étais un homme on dirait : 'C’est extraordinaire de voir comment il publie et, en plus, c’est une personnalité publique.' La lecture d'une même action est différente selon que l’on est un homme ou une femme, je crois." La spécialiste en intelligence artificielle du laboratoire MILA, Joëlle Pineau, abonde en ce sens : "Comme femme, souvent, on pose des questions différentes, on approche les problèmes de façon différente".

marche de la science
Marche pour la science à Washington, le 22 avril 2017 : les manifestants montrent portraits de femmes pionnières de la science devant l'Agence américaine de protection de l'environnement.
©AP Photo/Sait Serkan Gurbuz

Florence Meney, de son côté, est moins encline à dire que les femmes scientifiques ont plus de qualités d’empathie et de sensibilité que les hommes et elle n’a pas voulu écrire ce livre dans cette optique de comparaison entre les sexes. L’autrice reconnaît avoir eu des coups de cœur pour plusieurs de ces femmes qu’elle a rencontrées, la docteure Quach en premier lieu, avec qui elle travaille régulièrement, et qui lui a inspiré le livre, mais aussi "l’Innue Isabelle Desgagné-Penix, cette femme-là elle est d’une chaleur, d’une vivacité, tout comme Janice Bailey, et France Légaré, qui est d’une chaleur, d’une gentillesse…"

Et de conclure : "C’est un livre pour les jeunes, et les jeunes femmes aussi… Si on a envie de faire de la science, il faut passer par-dessus ses peurs et se lancer, foncer, foncer, c’est ça mon message".