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Depuis quelques années, tandis que d'autres pays agissaient, le débat sur une meilleure représentation des femmes dans les conseils (à cet égard, le conseil d'administration est un organe qui, malheureusement, n'est pas impliqué dans les décisions quotidiennes ou stratégiques de l'entreprise...) faisait périodiquement surface en Allemagne. Pour être aussitôt enterré par quelques remarques sexistes de la part des hommes d'affaires et des PDG... Le nouveau dispositif a lui aussi suscité la polémique, mais il a finalement été adopté, à une majorité simple - avec le soutien actif de la Chancelière, Angela Merkel.
Il prévoit donc un quota de 30% de femmes dans les conseils d'administration des grandes entreprises, à partir du début de l'an prochain, et de 50% à horizon 2018. Actuellement, les administratrices sont moins de 20% dans des groupes aussi connus que Volkswagen, BMW, Daimler, Siemens, Deutsche Bank, BASF, Bayer, Merck.... Et si certains jugent historique la nouvelle loi, c'est qu'ils estiment qu'elle pourrait avoir un impact au delà des frontières du pays, compte tenu de la puissance de ces entreprises à l'international.
Ecart salarial
Cela dit, les bienfaits des quotas de femmes dans les conseils restent limités dans les pays qui les ont déjà adoptés : malgré ces efforts, les femmes y sont encore sous-représentées dans les instances dirigeantes et le management des entreprises, par exemple, de même que dans l'entrepreneuriat.
En outre, en Allemagne, les femmes doivent faire face à des politiques peu accommodantes en faveur de celles qui travaillent (manque de crèches, par exemple). De même, l'écart salarial y est plus grand (22,4%) que la moyenne européenne (16,4%). Les nouvelles venues devront donc agir - au delà du conseil de l'entreprise qu'elles intégreront...