Faire du vélo
Les avancées pour le droit des femmes se recensent sur les doigts d'une main. Récemment la police religieuse a levé l’interdiction aux femmes de faire du vélo ou de la moto mais à deux conditions : porter un voile intégrale et être accompagnée d’un homme. Un droit obtenu grâce au plébiscite international du
premier film d'une Saoudienne "Wadjda" dans lequel une petite fille a pour rêve de s'acheter un vélo pour parcourir la ville.
En septembre 2011, le roi Abdallah annonce une décision historique pour le royaume : " La
femme aura le droit de se présenter aux conseils municipaux ainsi que le droit de vote dans le cadre des principes de l'islam ". Même si le roi déclare refuser "la marginalisation du rôle de la femme dans la société saoudienne dans tous les domaines", ce nouveau droit ne prendra effet qu'en 2015. Patience.
Si elles peuvent participer à la vie publique, pas question pour les Saoudiennes de travailler sans l'accord de leur mari, de
prendre le volant ou de voyager seule sans autorisation. En 2011, une femme avait été
condamnée à la flagellation pour avoir conduit une voiture. Face au mouvement de colère des Saoudiennes, le roi Abdallah avait décidé d'annuler la sentence. Depuis, le mouvement
Women2drive pousse les femmes à conduire dans leurs activités quotidiennes. En novembre 2012, le quotidien
L’Orient le jour racontait dans ses colonnes qu’en cas de sortie du royaume d’une Saoudienne, son "tuteur" (père, mari ou frère) recevait un SMS sur son téléphone l’informant de départ du territoire. Ces femmes surveillées, traquées, parfois battues dans le silence ont encore de nombreux combats à mener pour acquérir leurs droits fondamentaux.