Le 25 septembre 2012, la Chambre des députés d'Uruguay a légalisé l'avortement jusqu'à 12 semaines de grossesse, mais le texte n'a été adopté qu'avec une voix d'avance, et au premier coup de minuit !
Jusqu'ici, Cuba était le seul pays de la très catholique Amérique latine à autoriser l'avortement jusqu'à la fin du premier trimestre. Le président José Mujica a déclaré qu'il promulguerait la loi si le Sénat en approuvait la dernière version. Le projet de loi, déjà voté par la chambre haute dans une version plus souple, a été adopté par 50 voix contre 49 juste avant minuit mardi, plusieurs députés ayant déclaré qu'ils ne pouvaient en conscience suivre la consigne de leur parti et qu'ils laissaient leur suppléant le faire. Celle-ci autorise l'interruption de grossesse jusqu'à 12 semaines et dépénalise l'avortement tardif en cas de danger pour la santé de la mère ou de malformation foetale grave qui ne permettrait pas la survie du nouveau-né. En cas de viol, l'IVG est possible jusqu'à 14 semaines. Un député de l'opposition, Pablo Abdala, a déclaré mercredi qu'il demanderait un référendum pour faire abroger cette loi mais les sondages suggèrent qu'une majorité d'Uruguayens sont favorables à la légalisation de l'avortement. Une enquête publiée ce mois ci par l'institut CIFRA donnait 52% de la population pour, contre 34% (802 personnes, marge d'erreur de plus ou moins 3,4 points de pourcentage).