L'Assemblée générale de l'ONU a adopté lundi 26 novembre 2012 sa première résolution dénonçant les mutilations génitales féminines. Celles-ci affectent quelque 140 millions de femmes dans le monde. La Sénégalaise Khady Koita, présidente de l'association sénégalaise La Palabre qui vient en aide aux femmes et auteure d'une autobiographie "Mutilée", autour de sa propre excision, se réjouit de cette avancée nécessaire pour les droits des femmes, en Afrique et ailleurs.
Mutilée, l'autobiographie de Khady Koita, excisée à l'âge de 7 ans au Sénégal, Paris, 2005, Oh Editions
Ces pratiques, dont l'excision, sont illégales dans une vingtaine de pays africains et en Europe ainsi qu'aux Etats-Unis et au Canada notamment, mais elles n'avaient encore jamais fait l'objet d'une condamnation à un tel niveau dans les instances de l'ONU. Plus de 110 pays, dont une cinquantaine africains, ont soutenu conjointement ce texte qui demande aux Etats membres de "compléter les mesures punitives par des activités d'éducation et d'information". Selon l'Organisation internationale des migrations (OIM), les mutilations génitales féminines - qui ne sont reliées à aucune religion spécifique comme en Egypte ou musulmans et coptes la pratiquent -, affectent entre 100 et 140 millions de filles et de femmes à travers le monde. Cette pratique s'est étendue ces dernières années aux pays occidentaux en raison de l'accroissement des flux migratoires. Les mutilations génitales féminines concernent toutes les interventions incluant l'ablation ou la lésion des organes génitaux externes de la femme, pratiquées pour des raisons culturelles ou religieuses.