Le savoir faire des conductrices de bus dans les banlieues françaises
L'une des plus anciennes sociétés de transports collectifs a choisi de recruter d'avantage de femmes pour conduire les autobus de ses lignes régulières dans les villes de la banlieue du nord est de la capitale française, celles qui sont réputées difficiles et à risques pour les chauffeurs de transports collectifs. La raison de cette évolution repose sur un constat simple : par leur sang froid et leur qualité d'accueil, les femmes réussissent mieux que leurs collègues masculins à prévenir ou résoudre les conflits.
L'une des conductrices des CIF au volant de sont autobus, très recherchées pour ses lignes difficiles
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En 2003, une seule femme était embauchée par les Courriers d'Ile de France , pour conduire un autobus sur les lignes des banlieues nord de Paris. En 2013, elles étaient 18 à intégrer l'entreprise. Une quasi discrimination positive qui s'est imposée sur ce terrain à risques où les chauffeurs de bus et leur véhicules sont cibles de caillassage et d'agressions verbales, voire physiques. Confier le volant à des conductrices a permis de faire retomber les tensions, parce qu'elle seraient mieux armées que les hommes pour faire face à des situation de conflits et que les agresseurs potentiels y regarderaient à deux fois avant de s'en prendre à elles. La courtoisie et le sang froid qu'elles savent mieux utiliser que les hommes ont rendu le transport public plus serein. Sans que compter que les femmes au volant, contrairement à la légende, sont plus sûres pour leurs passagers et les autres conducteurs. Exemple avec Samia Ouatsou qui arpente le département de Seine Saint Denis (le 9 3 comme on le désigne souvent avec mépris) de Sevran à Villepinte en passant par Aulnay. Embarquement immédiat avec une pionnière, mère de deux enfants, à l'optimisme chevillée au corps...