Lena Dunham : "Ne cachez pas cette cellulite que l'on ne saurait voir"
Il a de la cuisse … C’est ce qu’on dirait d’un bon vin… Concernant Lena Dunham, on oserait dire d'elle, elle a de la cuisse ! Une cuisse que l'actrice américaine affiche en Une du magazine Glamour, sans retouche et cellulite à l’appui. Un détail me direz-vous? Pas tant que ça visiblement, car l’affaire fait "buzzer" la planète web !
La réalisatrice-actrice américaine n’en est pas à son coup d’essai. Des love story un peu-beaucoup « trash », une sexualité sans détour et un langage cru, voilà ce qui a fait le succès de sa série télévisée « Girls ». Et ce sont donc justement ses héroïnes qui s’affichent sur la Une du magazine américain. Lena Duhnam celle qui joue le rôle d’Hannah, rôle qu’elle a elle-même écrit est au centre, entourée de ses "co-équipières », de jeunes femmes aux mensurations tout à fait en correspondance avec celles vantées habituellement par cette presse féminine.
Léna Dunham, elle n’entre pas dans ce formatage, se rapprochant plus d’un modèle de Botero que d’un top model osseux des podiums. D’ailleurs dans les épisodes de la série, l’actrice n’a jamais cherché à dissimuler ses formes, bien au contraire. On la voit souvent en tee shirt très échancré, en dos-nu où ses bourrelets s'exhibent sans retenue ou encore en culotte laissant la part belle à des fesses charnues, lors d’une scène de préliminaires coquins avec son petit-ami.
Pas question de changer cette image dans la vraie vie. Pour preuve, ce cliché où l’on aperçoit une cuisse ronde, agrémentée de marques de cellulite. Elle a d'ailleurs remercié le magazine ne pas l’avoir effacée, dans un texte publié sur Instagram.
Une photo publiée par Lena Dunham (@lenadunham) le 3 Janv. 2017 à 6h45 PST
« Quand j’étais ado on me disait que j’avais une drôle d’allure. Petit ventre, dents de lapin, genoux rentrés – impossible d’arranger ça et ça m’a hanté […] je ne détestais pas ce que j’étais, je détestais la culture qui me disait de ne pas m’aimer comme ça. Quand j’ai commencé ma carrière, certains ont célébré mon look, mais toujours à travers ce prisme “
Une photo publiée par Lena Dunham (@lenadunham) le 3 Janv. 2017 à 9h00 PST
« Aujourd’hui ce corps est en couverture d’un magazine lu par des millions de femmes, sans Photoshop, ma cuisse imparfaite complètement révélée [… ] Merci aux femmes d’Hollywood et d'Instagram qui ouvrent la voie, et merci à Glamour d’avoir laissé ma cellullte s’afficher en kiosques partout aujourd’hui », a-t-elle ajouté sur Instagram.
En quelques minutes de l’espace temps du monde virtuel, cette couverture devient coup d’éclat, provoc, ou acte militant pour défendre le droit de se montrer telle (ou tel) qu’on est. Voilà donc le "monde" en plein émoi. Pour le meilleur mais aussi pour le pire...
.@lenadunham's visible cellulite on the cover of Glamour is giving me LIFE. Another step toward #bodypositivity in the mainstream media!
"La cellulite apparente de Lena Dunham sur la couverture de Glamour me donne la VIE. Une nouvelle étape pour la #positivitéducorps dans les médias traditionnels !" s'enthousiasme l'une. "Lena Dunham est insupportable", s'énerve cet autre. "Qu'elle emporte sa cellulite et qu'elle nous fiche la paix."
@lenadunham is insufferable. Put you cellulite away and go back to your pond.
Qu’y-a-t-il de scandaleux dans cette histoire ? Qu’une actrice américaine ne corresponde pas aux diktats d’Hollywood, et qu’elle ne s’en cache pas ? La vraie question n’est-elle pas plutôt ailleurs ? Pourquoi parle-t-on dans ce geste, de courage ? N’est-il pas là, le vrai scandale. On rêverait d’un temps, où afficher sa différence ou plutôt, sa non-différence laisserait... indifférent.
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