« Je veux être la voix de ma génération. Ou au moins une voix d’une génération », annonce Hannah
Horvath à ses parents. Hannah est l’héroïne (et alter ego) de Lena Dunham qui la porte à l’écran dans sa série
Girls. Prétentieuse Lena ? Un peu, mais aussi brillante. Difficile de passer à côté de cette jeune Américaine de 28 ans à la fois créatrice, auteure, réalisatrice, interprète et productrice télé depuis 2012.
Sur le petit écran, elle raconte les vies chaotiques de quatre filles de Brooklyn (New York) de manière réaliste, drôle et parfois crue. Succès critique et audience croissante, même si la série reste confidentielle aux Etats-Unis.
Couronnée par deux Golden Globes (récompense américaine pour la télévision : meilleure actrice et meilleure série) en 2013, Lena Dunham s’installe rapidement comme l’incontournable représentante de la «
génération Y ». Dans la fiction comme dans la réalité, Hannah et Lena se cherchent, partagent leurs doutes, leurs déboires avec les hommes, et trouvent leur voie dans l’écriture.
Et cette fois, ce n’est pas un scénario : Lena Dunham a sorti cette année… son autobiographie. A-t-elle assez vécu ? A-t-elle suffisamment de choses à raconter dans un livre de plus de 300 pages, vendu dans 22 pays ? Ou serait-ce le « coup médiatique de trop » ? A la lecture, on ne peut s’empêcher de le penser, même si elle a le mérite de décomplexer ses lectrices en se révélant au fil des pages.