Fil d'Ariane
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- Les aventurières du P’tit Libé
Pour les migrants, c’est une jeune Syrienne, Suyrana, 10 ans, qui raconte le départ de sa famille pour la Turquie, puis la Bretagne, où elle a appris le français et est inscrite en CE2.
Pour la COP 21, c’est une adolescente malgache, Nantenaina, 14 ans, qui s’engage dans un travail de sensibilisation des villages voisins du sien.
Nous veillons à montrer aussi bien des filles que des garçons dans l’action
« Pour les régionales, nous donnons la parole à Gabin, qui est un élu du conseil régional des jeunes des Pays de la Loire. Il est aussi question des langues régionales, des personnalités du crû et des spécialités culinaires. Pour notre prochain numéro consacré à la sécurité, c’est un homme adulte qui s’exprime. Et nous veillons à montrer aussi bien des filles que des garçons dans l’action ».
Quand on est journaliste à Libé, on est très attentif aux clichés sexistes, comme le prouve la série consacrée par la Rédaction à « un mois dans la vie des femmes » : « nos jeunes lectrices doivent se reconnaître dans nos analyses ».
Pas de filles systématiquement victimes donc, comme c’est le cas souvent dans les médias, si l’on se réfère aux rapports du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel notamment.
Eviter le sentiment d’anxiété, mais aussi celui d’impuissance face aux événements
« Nous avons aussi testé auprès de nos collègues qui ont des enfants les mots qui demandaient à être explicités, les questions les plus fréquentes. Pour les questions d’environnement, nous avons pu ajouter une bibliographie réalisée par une de nos collègues ».
L’équipe a aussi tenu à parler d’initiatives constructives menées à San Francisco et ailleurs dans le monde.
« Pour évoquer les attentats, nous avons consulté deux pédopsychiatres. Notre dossier s’emploie à éviter le sentiment d’anxiété, mais aussi celui d’impuissance face aux événements. La minute de silence, l’apport d’une fleur, d’une bougie sont esquissés. »
Le dossier « sécurité », mis en ligne ce 6 janvier 2016, a fait l’objet d’un maximum d’attentions, car il est très attendu en cette période de commémoration de la tuerie de Charlie Hebdo et de celle de l’hypercacher (du 7 au 9 janvier 2015 à Paris).
D’ores et déjà l’équipe du P’tit Libé a été sollicitée par des enseignants pour intervenir dans leurs classes au moment de la « Semaine de la presse et des médias à l’école » en mars 2016. Et elle continue à être remerciée par des enfants - « ils restent nos tout premiers lecteurs : c’est pour eux que nous écrivons et dessinons » - mais aussi par des parents et des grands-parents qui ne savent pas toujours comment expliquer des sujets graves aux petits, dont un demi million, faut-il le rappeler, regardent chaque jour le journal télévisé, et ses images souvent insupportables, le fameux « 20 heures » en France.