Fil d'Ariane
"Yegna parle des problèmes et donne des solutions dans la même chanson. C'est ce qui nous rend unique", raconte Melat Kassahun, membre du groupe Yegna. "Nous n'allons pas transformer la société en un claquement de doigt", confiait une autre membre, Rahel Getu à nos confrères du Monde.fr. "Cela prend du temps, donc il faut communiquer de façon à ce que les Ethiopiens comprennent le message."
Une femme forte, c'est une personne qui réconcilie les deux sexes.
Une chanteuse du groupe Yegna.
Un message qui semble bien passer auprès de leur jeune public : "Cela nous apprend comment être forte en travaillant beaucoup", témoigne l'une des téléspectatrices.
Engagées à l'origine par une ONG britannique, les Yegna veulent faire des Ethiopiennes des femmes fortes, égales des hommes. "Une femme forte, c'est une personne qui réconcilie les deux sexes. (...) C'est quelqu'un qui est capable de s'occuper de son foyer et de gérer une entreprise en même temps", confie Teref Kassahun au Monde.fr.
Prendre des responsabilités, se faire respecter tout en restant une bonne mère. Les Yegna défendent une femme indépendante.
On est loin du groupe britannique de cinq filles "Spice girls" auxquelles on les assimile souvent. Elles ne véhiculent pas les mêmes messages même si récemment le tube planétaire des Spice girls "Wannabee" a été repris par l'ONG The Global goals pour promouvoir l'égalité homme-femme.
Yegna a encore beaucoup à faire dans une société conservatrice et patriarcale où peu de filles vont à l'école souvent mariées de force et cantonnées aux taches ménagères. Pourtant, une étude a montré que si elles suivaient des études et avaient un métier, les filles augmenteraient les revenus du pays d'au moins 4 milliards de dollars.