19,5% de femmes dans les parlements nationaux en 2011 contre 19% en 2010… A l'échelle mondiale, la représentation féminine en politique n'a progressé que très légèrement. C'est le constat qu'a dressé
l'Union interparlementaire (UIP organisation internationale des parlements) dans son rapport annuel présenté à New York vendredi 2 mars par Michelle Bachelet, devenue
présidente d'ONU-femmes après avoir été celle du Chili, première cheffe d'État du continent sud américain.
Avec 42% d'élues en moyenne, les pays de l'Europe du Nord se maintiennent en tête du classement. Mais c'est au Nicaragua que les femmes ont fait la percée la plus spectaculaire, passant de 18,5% en 2006 à 40% aujourd'hui. Les femmes ont aussi réalisé de belles progressions aux Seychelles (43,8 %, soit une augmentation de 20 points de pourcentage), en Slovénie (32,2 %, soit une augmentation de près de 19 points) et en Andorre (50 %, soit une augmentation de près de 18 points).
Quant au nouveau pays qui a vu le jour en 2011, le Sud-Soudan, son assemblée constituante compte 26,5% de femmes :
« un bon début », souligne le rapport.
Néanmoins, la situation globale est jugée préoccupante :
« Aujourd’hui, moins d'un parlementaire sur cinq dans le monde est une femme. Ce chiffre, qui est inquiétant à ce stade du développement humain, est injustifiable. Dans la plupart des cas, la volonté politique de faire évoluer la situation est tout simplement absente », a expliqué le Secrétaire général de l’UIP, Anders Johnsson.