Durant sa gouvernance, Silvio Berlusconi, l'un des plus durables des chefs de gouvernements italiens, a impulsé dans les médias des images très détériorées des Italiennes, réduites à des bimbos ou des mamas, même lorsqu'il les mettait en tête de ses listes électorales. Mais, pendant longtemps, la plupart ne lui en ont pas tenu rigueur, il était tellement séduisant...
Englué dans des affaires de soirées avec des prostituées, dont certaines impliquaient des mineures comme dans le Rubygate - toujours en phase judiciaire -, vers la fin de son mandat (2011) le Cavaliere est devenu la cible d'une virulente contestation menée par les femmes. Le 10 février 2013, en pleine campagne électorale, l'homme d'affaires, à la tête de Mediaset, un tentaculaire complexe de communications, s'est encore ridiculisé dans les médias en se montrant grossier avec une employée q
ui lui a littéralement été livrée en pâture.
Bien décidées à émerger en politique lors des législatives des 24 et 25 février 2013, elles tentent de percer dans une société profondément machiste où la Chambre des députés ne compte que 19% de femmes et où le Sénat ne parvient même pas à atteindre ce taux désespérément bas - le parlement italien figure en 63ème place sur 130 pays, pour la proportion d'élues, derrière l'Ouzbekistan, la Mauritanie ou le Pakistan...