L'interminable tea party de Causette

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L'interminable tea party de Causette
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Causette célébrait samedi la deuxième édition de son "interminable tea party" au Bataclan, à Paris. L'occasion de rencontrer ses journalistes, ses dessinatrices, de débattre autour genre, mais surtout de faire la fête : la soirée s'est terminée à 6 heures du matin.
Causette ne connaît décidément pas la crise. Alors que l'on annonce la mort de la presse écrite, et que ses collègues la subissent de plein fouet, Causette s'impose dans le paysage médiatique avec 143 000 exemplaires diffusés en mars 2012, après seulement trois ans d'existence. Reconnaissance des lecteurs et des lectrices, mais pas seulement : en février, le magazine était reconnu "publication d'information politique et générale" par le ministère de la culture, et sacré "meilleur magasine presse" de l'année, par le jury du Grand Prix des médias de CBNews. Il faut dire qu'il y avait une place à prendre. "Avant Causette, je ne trouvais pas un seul magasine qui me correspondait vraiment" affirme Julie, venue avec trois amies qui acquiescent vigoureusement à sa déclaration d'amour au magazine. "On s'adresse à notre lectorat comme on se parle entre nous" explique la rédactrice en chef, Liliane Roudière. "En fait on a constaté qu'on avait un cerveau, et on s'est dit qu'il devait y avoir d'autres femmes dans notre cas" ironise-t-elle. C'est aussi ce ton décalé qui a fait le succès de Causette. La ligne éditoriale? "Plus féminine du cerveau que du capiton". Le mot d'ordre? "On nous prend pour des quiches!". Un second degré qui se retrouve dans toutes les activités proposées à "L'interminable tea party" : sketches décalés, décor photo de WC kitsch, concerts féministes... Et justement parce qu'on a des cerveaux, la soirée a commencé avec un débat : "Genre et marketing, quel avenir pour les clichés?". En présence de Marie-Noëlle Bas, présidente des Chiennes de garde (voir la vidéo) pour qui "Causette fait avancer la cause des femmes". Et justement, chez Causette, comment se passe-t-on des publicités sexistes, ou à minima "genrées"? "C'est simple, répond la rédactrice en chef, on évite L'Oréal et LVMH." Et ça marche!
23.09.2012