Ils ont été récompensés "pour leur combat contre l’oppression des enfants et des jeunes et pour le droit de tous les enfants à l’éducation. Les enfants doivent aller à l’école et ne pas être financièrement exploités", a commenté le président du comité Nobel norvégien, Thorbjoern Jagland, en annonçant les deux lauréats, Malala Yousafzaï, jeune rescapée pakistanaise des Talibans, et
Kailash Satyarthi, un activiste indien des droits de l'enfant du
Prix Nobel de la Paix 2014 - une femme, un homme, une Pakistanaise, un Indien, une musulmane, un hindou, comme une parité parfaite...
« J’ai été épargnée pour une raison, celle d’utiliser ma vie pour aider les gens », écrivait Malala Yousafzaï dans son
autobiographie parue voilà un an. Seulement 17 ans et déjà une vie de dévouement couronnée de récompenses internationales.
La veille de la
Journée internationale des filles 2013, elle recevait, le jeudi 10 octobre le
Prix Sakharov. Remis par le Parlement européen sous des applaudissements nourris, ce prix récompense chaque année un défenseur des droits humains et de la démocratie. Le président du Parlement, Martin Schulz, a salué « la force incroyable » de la jeune Pakistanaise qui « défend avec courage le droit de tous les enfants à l’éducation ». Malala a soufflé la récompense à l’
Américain Edward Snowden qui avait révélé la surveillance électronique mondiale opérée par les Etats-Unis.
L’adolescente suscite un important soutien à travers le monde même si elle confiait ne pas avoir « accompli tant de choses que ça » pour mériter le prix Nobel. En le décrochant elle devient la plus jeune lauréate et seulement la troisième à cumuler le Prix Nobel et le Prix Sakharov après Nelson Mandela et Aung San Suu Kyi. Après de telles distinctions à quoi pourrait-elle prétendre ?