Avec #EtMaintenant, poursuivre sur la lancée de #MoiAussi
Françoise David, ex-politicienne, ex-présidente de la Fédération des femmes du Québec et l’une des féministes les plus connues du Québec, fait partie du collectif qui a initié le mouvement #EtMaintenant : « J’avoue que lorsque j’ai discuté avec plusieurs féministes la semaine dernière (nous avons constaté) que la lettre de Catherine Deneuve nous avait heurtées, a-t-elle déclaré en entrevue à Radio-Canada. Je pense qu’hommes et femmes ensemble – et ça peut être entre femmes et hommes également – cherchent d’autres manières de s’aimer, de se séduire, de se parler, de le faire dans le respect, sans abus de pouvoir. »Françoise David ex-présidente de la Fédération des femmes du Québec
Ce nouveau mouvement #EtMaintenant est une sorte de réplique à la lettre de Mme Catherine Deneuve et ses co-signataires, mais il a aussi comme objectif de poursuivre sur la lancée du #MoiAussi et #MeToo : « Les femmes n’acceptent plus d’être réduites au statut d’objets du désir masculin. Elles veulent poser leurs limites, dire « non » sans craindre le renvoi, l’insulte ou la violence. Il ne s’agit pas de jouer à la police des mœurs, d’empêcher le jeu de la séduction… ou de lancer une chasse aux sorcières, chercher justice n’est pas crier vengeance…. Et maintenant ? Nous voulons continuer sur cette lancée, les hommes à nos côtés. Tellement reste à faire ! Afin que les politiques publiques, la culture des entreprises et des institutions, les contenus médiatiques – et oui, les relations amoureuses et sexuelles – évoluent dans le sens d’une véritable égalité entre les sexes » dit le manifeste.
Je vous invite à joindre le mouvement en signant et en partageant cette déclaration. « Le silence doit cesser et la honte, changer de camp.» #polmtl #moiaussi #metoo #etmaintenant envisageons l’avenir https://t.co/d3xKD0BtAP @AurelieLanctot @LaClermont @OFF_TLMEP
— Rosannie Filato (@RosannieFilato) 15 janvier 2018
Pour moi #EtMaintenant, c'est aussi reconnaître que de mes propres comportements, qui me paraissaient acceptables et drôles plus jeune, me semblent maintenant inappropriés. C'est reconnaitre l'évolution de la société et s'en réjouir.
— Louis T (@_LouisT) 15 janvier 2018
Je signe. :)
Un site internet débordé
Les autres instigatrices de cette déclaration sont Léa Clermont-Dion, Josée Boileau, Francine Pelletier et Élisabeth Vallet.Dès l’annonce de son lancement lors de l’émission Tout le monde en parle de Radio-Canada dimanche 14 janvier, le site etmaintenant.net a été littéralement pris d’assaut, à un point tel qu’il est devenu inaccessible. Car les Québécois et les Québécoises sont invités à signer à leur tour la déclaration : « Nous vous invitons à joindre ce mouvement, pour que désormais les « non » s’élèvent quand il le faut. Pour que ce soit à nos désirs et à nos amours qu’ensemble, hommes et femmes, nous disions oui ».
L’appel semble avoir été entendu : dès le lendemain, déjà 18 314 personnes avaient signé la déclaration. Malgré quelques critiques de Canadiennes qui trouvent qu'une fois de plus il y a trop d'entre soi dans ces initiatives, pas assez de diversité sociale ou culturelle.
#etmaintenant? Donnons plus de place aux femmes autochtones et racisées dans ces discussions. Où étaient-elles ce soir? #tlmep #MoiAussi
— Dominique Charron (@DoCharron) 15 janvier 2018
Politique anti-harcèlement en gestation à la ville de Montréal
En parallèle au lancement du mouvement #EtMaintenant, les élus de la Ville de Montréal sont en train de revoir leur code d’éthique pour y insérer la problématique du harcèlement. Un article y sera ajouté, il précisera que « les membres du conseil doivent favoriser le maintien d’un climat de travail harmonieux et respectueux et d’un milieu de travail sain et exempt de toute forme de harcèlement ».La présidente du conseil municipal, Cathy Wong, s’est dite surprise que cette notion de harcèlement n’ait pas été intégrée dans l’actuel code d’éthique, et a précisé : « Il faut changer les institutions dans lesquelles nous sommes ». L’arrivée de Valérie Plante à la mairie de Montréal et d’autres femmes dans les mairies de plusieurs villes importantes du Québec vont très probablement permettre de faire avancer les choses dans ce domaine. La nouvelle mouture du code d’éthique des conseillers municipaux montréalais devrait être adoptée au cours de la semaine.