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Ces salariées, qui occupent des emplois souvent précaires, reprochent aux dirigeants du groupe de ne pas faire assez pour les protéger contre les attouchements ou les commentaires déplacés, gestes et mots des clients ou de leur hiérarchie.
Le harcèlement sexuel est un problème universel. C'est une maladie
Theresa Cervantes, employée cher Mc Donald's Chicago
"Je suis en grève et je suis ici aujourd'hui pour demander un changement", explique ainsi Theresa Cervantes, qui dénonce le harcèlement des managers sur leurs employées.
Cette jeune femme de 20 ans manifestait avec des dizaines d'autres, pour la plupart des femmes, devant le siège social de l'entreprise, à Chicago.
"Le harcèlement sexuel est un problème universel. C'est une maladie", souligne-t-elle.
Des manifestants sont également descendus dans les rues de grandes villes comme Kansas City ou Saint-Louis (Missouri). Ou encore à La Nouvelle Orléans en Louisiane et à Los Angeles en Californie...
Coming up at 5: the latest on today’s nationwide strike against sexual harassment at @McDonalds. #NOLA was one of 10 cities that participated. Hear today’s message from former employees. @wdsu #McDonalds @fightfor15 pic.twitter.com/dayKpFPHMX
— Christina Watkins (@CWatkinsWDSU) 18 septembre 2018
Workers and women’s groups including #MeToo and #TimesUp staged a lunchtime strike outside the #McDonalds restaurant on W. Florence Ave in LA to protest what they call widespread sexual harassment. It was part of a 10-city strike nationwide. @KNX1070 pic.twitter.com/GuI30MvlAP
— Karen Adams (@KarenKNX1070) 18 septembre 2018
Aiesha Meadows, 26 ans, a travaillé chez McDonald's à l'aéroport international O'Hare (Chicago) de 2010 à 2013. Elle dit que le harcèlement sexuel y était endémique, mais elle et d'autres travailleuses estimaient qu'elles ne pouvaient pas s'exprimer de peur de perdre leur emploi. "Ils ont juste glissé le problème sous le tapis", constate-t-elle. "Et nous ne disions rien parce qu'à la fin de la journée, nous devions nourrir nos familles."
Maintenant, il est temps de dire : 'Je ne suis pas au menu'. Ce temps-là est révolu, McDonald's !
Ali Baker, employée de la restauration rapide
Ali Baker a travaillé pendant une décennie comme serveuse et barista dans la restauration rapide. Elle assure qu'elle a souvent été victime de harcèlement sexuel. Elle est "membre-leader" du Restaurant Opportunity Center, une organisation qui rassemble directions et travailleurs pour changer les conditions de travail dans ce secteur. "J'ai été coincée dans un coin par mon patron, j'ai été embrassée par mon manager, j'ai eu les jambes tripotées, j'ai été mise dans des situations inconfortables", a-t-elle crié à la foule devant le nouveau siège de McDonald's dans le quartier branché West Loop, à Chicago. "Mais maintenant, "Il est temps de dire : 'Je ne suis pas au menu'. Ce temps-là est révolu, McDonald's !"
Ce mouvement social intervient quatre mois après que plusieurs employées ont porté plainte contre l'entreprise devant l'EEOC 'Equal Employment Opportunity Commission', l'agence fédérale chargée de promouvoir l'égalité dans le monde du travail.
"Nous ne pouvons plus accepter qu'une travailleuse sur deux subisse de la violence sexuelle et cela sous le nez de l'encadrement" de McDonald's, déclare Karla Altmayer, organisatrice de la manifestation à Chicago. Tandis que les manifestantes scandent : "Je ne suis pas sur le menu !"
#MeToo @McDonalds
— ℳichael G. #FBPE #PeoplesVote#RESIST(@polymathpuppet) 18 septembre 2018
'I'm not on the menu': McDonald's workers strike over 'rampant' sexual harassmenthttps://t.co/pmybBwKfkQ
La chaîne de restauration rapide affirme pourtant dans un communiqué disposer de "politiques, procédures et formations strictes" pour prévenir le harcèlement sexuel.
Elle rappelle aussi avoir également embauché des expert.es en matière de prévention et de réaction "pour faire évoluer nos politiques afin que quiconque travaillant pour McDonald's le fasse dans un environnement sûr chaque jour".
"Les employé.es de fast food n'avaient jamais fait grève pour demander la fin du harcèlement sexuel et nous faisons là un pas historique pour dire à McDonald's stop au harcèlement sexuel", remarque une salariée.A moment of remembrance for Yasmin Fernandez at today’s @McDonalds sexual harassment strike. Yasmin was a leader in the movement for fast food workers’ rights who passed away last year working alone in an overheated kitchen in @PandaExpress #Fightfor15 #TimesUp pic.twitter.com/SsYqfUo3oG
— EqualRightsAdvocates (@EqualRightsAdv) 18 septembre 2018
SOLIDARITY with workers from #McDonalds, #wetherspoon & #TGIFridays set to strike together for #Fairpay
— bheardmedia (@bheardmedia) 20 septembre 2018
The strike takes place on 4 Oct is the first of its kind. Workers will be striking for £10 an hour & union recognition.@OwenJones84@johnmcdonnellMP@FastfoodRights pic.twitter.com/xZ27ETN4QU