Fil d'Ariane
McDonald's, évadé fiscal et maltraitant social : l'irresponsabilité des multinationales doit cesser !
— Manon Aubry (@ManonAubryFr) September 6, 2022
Avec @MariaNoichl, nous organisons ce mercredi une audition de victimes de harcèlement sexuel chez @McDonalds en , et . #MeTooMcDonalds #MakeMyWorkplaceSafe pic.twitter.com/Z1pHX1HPRA
Aujourd’hui McDroits manifeste pour dénoncer le protocole de McDonald’s qui bâillonne les victimes de harcèlement plutôt que de les protéger ! pic.twitter.com/fNC8xDLHAR
— Collectif McDroits (@mcdroits) June 30, 2022
"Les entreprises comme McDonald's, qui violent systématiquement les droits des travailleurs ne doivent pas rester impunies. Nous ne pouvons continuer d'ignorer les voix des victimes", s'insurge Manon Aubry (eurodéputée, et députée française France Insoumise).
Pour elle, l'actuelle proposition de directive "devoir de vigilance" de la Commission européenne est insuffisante. "En l'état, de nombreuses entreprises comme McDonald's ne seraient pas concernées, et les travailleurs, entre autres parties prenantes, n'auraient pas le plein droit de participer à la définition de la stratégie de vigilance des entreprises. L'Union européenne doit combler les failles de cette directive pour en finir avec l'impunité des multinationales !", ajoute l'eurodéputée.
Stop à l'impunité des multinationales !
— Manon Aubry (@ManonAubryFr) September 6, 2022
Aux côtés de @gruffat_claude & @marietouss1, je demande avec les syndicats et ONG une directive ambitieuse sur le devoir de vigilance.
La Commission penche pour les entreprises : faisons peser la voix des peuples !
#JusticeNotProfit pic.twitter.com/YuBFYuG87W
"Une multinationale qui réglemente tout, depuis les uniformes jusqu’aux menus en passant par l'intérieur des restaurants, doit faire plus pour les travailleuses et les travailleurs : créer un environnement de travail sûr, exempt de violence, de coercition et de toute forme de peur", insiste-t-elle. La députée plaide pour une implication des victimes, des autres employés et des syndicats afin de "mettre fin à la culture du silence et de la violence et d'ouvrir la voie à un lieu de travail exempt de violence".
"La proposition de directive européenne récemment publiée sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique néglige largement les mesures sur le lieu de travail, bien que les travailleuses signalent des niveaux élevés d'abus", estime de son côté le collectif de syndicats dans un communiqué. Cette coalition internationale est composée de l'Union internationale des travailleurs de l'alimentation, de l'agriculture, de l'hôtellerie-restauration, du tabac et des branches connexes (UITA), de la Fédération européenne des syndicats de l'alimentation, de l'agriculture et du tourisme (EFFAT) et du Lobby européen des femmes. Elle appelle les institutions européennes "à agir de manière urgente pour soutenir la lutte des travailleurs de McDonald's et des autres travailleurs du monde entier qui sont victimes de harcèlement et de violence sexuels sur leur lieu de travail".
Ça se passe comment chez #McDonalds?
— Luis Reygada (@luis_reygada) June 30, 2022
30/05: manquements devoir de vigilance/Dts humains&environnem.(CGT)
07/04: #CashInvestigation France2
16/06: amende 1,25 Md€ «blanchiment fraude fiscale en bande organisée»
Aujourd’hui: collectif @mcdroits /harcèlement sexuel Paris Répupic.twitter.com/N7n0PyQw5u
McDonald's a refusé d'assumer la responsabilité de la sécurité et du bien-être de ses travailleurs, accusent les membres de cette coalition. L'entreprise a largement fait la promotion médiatique d'un récent rapport (Purpose & Impact Report) qui fait état de nouvelles normes internationales appliquées par l’enseigne. "Toutefois, les détails de ces nouvelles normes sont inexistants, en dépit de nombreuses demandes de précisions, notamment de la part des eurodéputées organisatrices de l’audition", regrettent les représentants des syndicats.
Au cours de l'hiver 2022, les députés européens discuteront de la proposition de directive de la Commission européenne sur la "Lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique". Les dispositions relatives au harcèlement sexuel au travail (article 30) doivent y être renforcées.
En 2019, la Conférence internationale du travail de l'Organisation internationale du travail (OIT) a adopté la Convention 190, premier traité international à reconnaître "le droit de toute personne à un monde du travail exempt de violence et de harcèlement, y compris de violence et de harcèlement fondés sur le genre ". Entrée en vigueur le 25 juin 2021, mais jusqu'ici la Grèce, l'Italie et l’Espagne sont les premières et les seules à l'avoir ratifiée.